Rome: Le pape approuve 17 décrets de la Congrégation pour les causes des saints
Rome, 3 juin 2007 (Apic) Benoît XVI a approuvé, le 1er juin, la promulgation de 17 nouveaux décrets de la Congrégation pour les causes des saints dont ceux de deux futures saintes, la religieuse indienne Anna Muttathupandathu et la laïque équatorienne Narcisa de Jesús Martillo Moran. Le pape a, entre autres, autorisé la prochaine béatification de nombreux martyrs japonais ou de la guerre civile espagnole, ainsi que celle du prêtre français Alcide Lataste, fondateur des Soeurs dominicaines de Béthanie, de l’opposant autrichien au nazisme Franz Jägerstätter et du prêtre italien Antonio Rosmini, mis à l’Index au milieu du 19e siècle.
Recevant en audience le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal José Saraiva Martins, le pape a donc reconnu officiellement un second miracle permettant la prochaine canonisation de 2 bienheureuses. L’Indienne Anna Muttathupadathu (1910-1946), dans le siècle Alphonsa de l’Immaculée conception, religieuse professe de la congrégation des Clarisses du tiers ordre de saint François, pourra prochainement être proclamée sainte. Cette religieuse originaire de la région du Kerala avait été béatifiée par Jean Paul II le 8 février 1986. Par ailleurs, l’Equatorienne Narcisa de Jesús Martillo Moran (1833-1869) devrait aussi prochainement être canonisée par Benoît XVI. Cette laïque entièrement dévouée à la prière, à la pénitence et au service des plus démunis est décédée au Pérou. Elle avait été béatifiée par Jean Paul II le 25 octobre 1992.
Le pape a aussi approuvé les miracles de 4 vénérables qui seront bientôt proclamés bienheureux. Parmi eux figure le prêtre italien Antonio Rosmini (1797-1855), fondateur de l’Institut de la charité et des Soeurs de la providence. En 1849, le Saint-Office avait mis à l’Index deux de ses livres, puis, en 1887, 40 propositions tirées de ses oeuvres avaient fait l’objet d’une condamnation officielle de la Congrégation. Le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait reconnu dans une note publiée en juin 2001 que la pensée et l’oeuvre du père Rosmini étaient fidèles à la doctrine de l’Eglise à condition de ne pas les considérer dans « une optique idéaliste ni ontologique ».
Un miracle a aussi été attribué à Celestina della madre di Dio (1848-1925), dans le siècle Maria Anna Donati, fondatrice de la Congrégation des soeurs de saint Joseph Calasanzio. C’est aussi le cas de la religieuse polonaise Maria Merkert (1817-1872), cofondatrice des Soeurs de Sainte-Elisabeth, et de l’Allemande Josepha (1852-1903), dans le siècle Hendrina Stenmanns, cofondatrice des Soeurs servantes du Saint-Esprit.
Une centaine d’Espagnols morts lors de la guerre civile
En outre, ce sont 316 personnes qui ont été déclarées martyres par la Congrégation pour les causes des saints. Par conséquent, elles auront accès au rang de bienheureux sans qu’un miracle leur soit attribué. Parmi eux se trouvent de nombreux Espagnols morts lors de la guerre civile, en 1936. C’est le cas d’Avelino Rodriguez Alonso (1879-1936) et ses 97 compagnons Augustins ainsi que 6 prêtres des diocèses d’Albacete, Cuenca et Malaga, mais aussi de Manuela Arriola Uranda du Sacré-Coeur (1891-1936) et ses 22 compagnes Soeurs adoratrices, Servantes de la charité et Soeurs du Saint-Sacrement.
Des martyrs japonais sont aussi en voie d’être béatifiés. Il s’agit de Pierre Kibe Kasui (1587-1639) et ses 187 compagnons, tués entre 1603 et 1639. Enfin, parmi les martyrs officiellement reconnus, on compte aussi le laïc autrichien Franz Jägerstätter (1907-1943), décapité dans une prison allemande pour son opposition à la guerre et pour s’être exprimé contre Hitler et le nazisme.
Benoît XVI a par ailleurs reconnu les ’vertus héroïques’ à 5 ’serviteurs de Dieu’ italiens. Il s’agit de Giovanni Battista Arista (1863-1920), évêque d’Acireale, Francesco Maria Perez (1861-1937) religieux profès de la Congrégation des pauvres serviteurs de la divine providence, Maria Caterina di Gesù bambino (1867-1931) prieure des Soeurs bénédictines de l’adoration du Saint-Sacrement et de la réparation perpétuelle, Armida Barelli (1882-1952) du tiers ordre séculier franciscain, et la laïque Cleonilde Guerra (1922-1949).
Les ’vertus héroïques’ sont enfin reconnus au père dominicain français Jean-Joseph Lataste (1832-1869), dans le siècle Alcide Lataste, fondateur des Soeurs dominicaines de Béthanie, et à la religieuse allemande Maria Fidelis (1882-1923), dans le siècle Eleonore Margarete Weiss, religieuse professe du tiers ordre franciscain. (apic/imedia/ami/bb)
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