Fribourg: Décès du chanoine Georges Bavaud à 84 ans
Fribourg, 26 juin 2007 (Apic) Le chanoine Georges Bavaud est décédé lundi 25 juin à l’âge de 84 ans. Chanoine non résident de la cathédrale de Fribourg, il a été professeur de dogme à l’Université de Fribourg et spécialiste de l’oecuménisme.
L’Eucharistie et le dernier adieu seront célébrés à la cathédrale Saint-Nicolas jeudi 28 juin à 10 heures, communique l’évêché.
Né le 8 juillet 1923, Vaudois du district d’Echallens, Georges Bavaud a été ordonné prêtre en 1948. Il a été tour à tour vicaire à la paroisse d’Estavayer-le-Lac (1948 – 1952), aumônier de l’Ecole normale de Fribourg (1952 à 1955), professeur et directeur puis vice-supérieur du Grand-Séminaire de Fribourg (1955 – 1990), chargé de cours à la Faculté de Théologie et à l’Institut pour l’oecuménisme de l’Université de Fribourg (1970 – 1993) et chanoine de la cathédrale Saint-Nicolas à partir de 1958. A sa retraite, il s’est mis à disposition de la paroisse du Christ-Roi à Fribourg comme auxiliaire de 1993 à 2003. Georges Bavaud a résidé au home Jean Paul II à Villars-sur-Glâne durant les dernières années de sa vie. Il a été membre de l’Institut d’études oecuméniques depuis sa fondation en 1964 et avait participé, depuis Fribourg, à la première rédaction du texte sur la liberté religieuse présenté au Concile Vatican II.
Toujours éloigné des honneurs faciles
Le professeur Bavaud a donné sa leçon d’adieu en juin 1993 à l’Université de Fribourg. « Sa rigueur, son sérieux, sa grande loyauté l’ont toujours tenu éloigné des honneurs faciles liés à des prises de position excentriques », avait relevé le professeur Guido Vergauwen, actuel recteur de l’Université. « Son enthousiasme, son souci d’un dialogue véritable lui ont permis non seulement d’être un professeur apprécié mais aussi l’auteur de très nombreux articles tant spécialisés que de vulgarisation ».
Interviewé par l’Apic en 2005 dans le cadre du 40e anniversaire de la fin du Concile, il a affirmé au sujet de l’oecuménisme: « Jeune prêtre, j’étais fortement influencé par la tradition de l’Eglise selon laquelle l’oecuménisme se résumait à la thèse du retour sans nuances des chrétiens séparés. C’est par la suite, en me rendant à plusieurs reprises dans la région de Lyon, que j’ai été influencé par les thèses des Pères Couturier et Villain, et du cardinal Bea. Pour eux, la communion des chrétiens avec le Christ est réelle quoique imparfaite. Il faut donc entrer en dialogue entre frères, qui ne sont pas responsables des erreurs du passé. » (apic/bb)
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