Le kamishibaï : forme intelligente du powerpoint

Chacun d’entre nous a certainement été la victime (ou également l’instigateur, l’un n’excluant pas l’autre) d’une présentation dite « powerpoint ». Aussi bien dans les conférences, que dans l’enseignement, au travail, dans les milieux associatifs ou même dans le cercle privé, elle permet de préparer une présentation somptueuse en un minimum de temps, pour un maximum d’effet.

Soyons honnêtes : l’auteur de ces lignes en raffole également mais est également conscient des limites : le « powerpoint » vous incite trop souvent à penser de manière linéaire et standardisée. C’est une chose connue et on en parle souvent, ici, par exemple.

Et pourtant, l’idée de raconter élégamment à un auditoire une histoire, en mariant parole et image, slide après slide (ou plutôt : diapositive après diapositive) ne date pas de 1987 (année de la première version de PowerPoint), mais remonte au moins au 19e siècle!

Il s’agit en fait du kamishibaï, un joli mot d’origine japonaise. Un article sur l’inévitable Wikipédia en fait une bonne présentation. Il faut savoir que, depuis une petite dizaine d’année, le kamishibaï a trouvé son public parmi les monitrices de catéchisme qui l’utilisent pour raconter de manière attrayante des histoires bibliques, généralement pour des enfants de 3 à 10 ans. Visuellement, vous pouvez vous référer à la galerie d’images ci-dessous:

  1. Sur la première image, nous avons ce qu’on appelle un « castelet », un théâtre en bois, fermé.
  2. Sur la deuxième, nous voyons que son ouverture marque symboliquement le début du récit.
  3. Sur la troisième image, nous voyons une illustration (ici tirée de « La jeunesse de Moïse », éd. Passiflores) telle qu’elle peut se présenter pour le public. Comment fait le narrateur pour savoir si l’image correspond bien à ce qu’il est en train de raconter?
  4. La quatrième image nous en donne la réponse : elle montre ce que voit le narrateur, placé de l’autre côté de ce castelet. Il a à sa disposition le texte et sait quelle est l’image exacte que son public est en train de contempler. C’est une jolie astuce typique du kamishibaï !

 

En somme, pendant que le powerpoint endort, le kamishibaï captive! Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’un outil très apprécié par ceux et celles qui l’utilisent, pour raconter des histoires bibliques. Le kamishibaï mérite, il me semble, d’être plus connu, à ce titre.

Vous pouvez emprunter plus de 80 histoires bibliques sous forme de kamishibaïs (mais aussi de nombreux autres documents!) dans la bibliothèque du CIDOC. Les centres de documentation catéchétiques de chaque canton détiennent également tous des histoires kamishibaïs, en principe.Certaines monitrices ont créé leurs propres illustrations de récits bibliques et nous les ont offerts. Signalons qu’il existe également une maison d’édition qui s’occupe de la collecte, de la publication et de la vente de kamishibaï, en France : www.passiflores.com. Un grand merci au SME (service multimédia des Eglises) qui m’en a signalé l’existence!

 

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