Comores: Après l’incendie d’un dispensaire de Caritas
Moroni, Comores, 28 août 2007 (Apic) Le gouvernement de l’Union des Comores a condamné l’incendie, à la mi-août, d’une partie d’un dispensaire de la Caritas locale. Le rôle de l’Eglise catholique est purement « gratuit » et « social » dans cette région musulmane.
Après l’incendie mi-août d’un dispensaire de Caritas, le gouvernement de l’Union des Comores a présenté ses regrets à la communauté catholique pour cet acte d’ »intolérance religieuse ». L’incendie avait été fait dans la salle de pédiatrie du dispensaire de la ville de Mbéni (grande île) où sont soignés les enfants. Il a causé d’importants dégâts matériels. Au moment des faits, il n’y avait pas de malades. L’infrastructure sanitaire fait partie d’une dizaine de postes de santé à Grande-Comore.
Peu avant l’incendie, le responsable du dispensaire, le frère Philipe Iruru, originaire de Tanzanie, avait reçu un tract anonyme dans lequel les pyromanes soulignent vouloir « lutter contre le christianisme dans le monde musulman » Le gouvernement comorien s’est déclaré choqué par cet acte. Le ministre des Affaires étrangères de l’Union, Ahmed Said Ben Jaffar, a reçu le 22 août dernier le représentant de l’Eglise catholique aux Comores, le père Jan Geerits. Il lui a exprimé à cette occasion, les regrets et la condamnation de cet acte par les dirigeants du pays.
Selon un site internet comorien : www.comores-onliones.com , la présence catholique dans le pays date de 77 ans avec l’établissement d’une mission catholique dans les années 1930 par les capucins. Venant de Madagascar, ils rendaient visite une ou deux fois par an à la Grande Comore et à Mayotte. Auparavant, c’étaient des jésuites qui assuraient ce service, toujours à partir de Madagascar.
Dès leur arrivée, les capucins ont acheté un terrain pour construire l’église et la cure. Ils ont également établi la mission à Mayotte et à Anjouan. En 1975, le Vatican a établi à Moroni, une administration apostolique dépendante du diocèse d’Ambanja (Madagascar). Les capucins ont officiellement résilié le contrat dès 1985, mais le Saint-siège leur a demandé de continuer à assurer le service.
En 1995, les capucins ont quitté définitivement les Comores et la congrégation des Missions étrangères a pris l’intérim jusqu’en 1997. Depuis lors, c’est une autre congrégation, la Société du Divin sauveur (Salvatoriens) qui maintient une présence de l’Eglise catholique aux Comores.
La présence de l’Église catholique en territoire comorien se résume à une présence « symbolique et muette ». Malgré tout, elle est appréciée par une petite communauté d’expatriés chrétiens catholiques, en majorité composée par des Africains continentaux, des Malgaches et des expatriés français. L’Église est surtout tolérée grâce à ses oeuvres sociales et humanitaires menées sur le plan sanitaire et dans l’alphabétisation. La Mission de l’Eglise catholique aux Comores n’est qu’une mission sociale étant donné que la population autochtone est à 100% musulmane. La conversion de musulmans à une religion est strictement interdite pour la population locale. (apic/ibc/vb)
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