Autriche: Benoît XVI souligne la nécessité vitale d’aller à la messe le dimanche
Vienne, 9 septembre 2007 (Apic) Benoît XVI a défendu ce dimanche la dimension religieuse du repos dominical dans les sociétés occidentales menacées par la superficialité. Le pape a souligné le caractère essentiel et vital d’un repos dominical qui soit consacré au Christ, au cours de la messe célébrée le 9 septembre 2007 dans la cathédrale Saint-Etienne de Vienne, où l’on a chanté la « missa cellensis »’, composée par Haydn en 1782 en l’honneur de la Vierge de Mariazell.
Le pape a encore souhaité que, dans « l’activisme de la vie quotidienne », le temps libre du dimanche ne soit pas vide de sens. En accueillant le pape Benoît XVI dans la cathédrale, le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, s’est réjoui de la constitution en Autriche d’une large « Alliance pour le dimanche » regroupant les organisations catholiques avec d’autres composantes de la société civile, dont les syndicats.
« Sans le Seigneur et le jour qui lui appartient, on ne réalise pas une vie réussie », a ainsi souligné le pape au cours de la messe qu’il a célébrée au dernier jour de son voyage en Autriche. Reprenant le cri des premiers chrétiens d’Afrique du Nord à qui l’on interdisait la célébration dominicale, il a rappelé que sans le jour du Seigneur, on ne peut pas vivre.
Aux yeux du pape, laisser de côté ou trahir ce centre enlèverait à la vie elle-même son fondement, sa dignité intérieure et sa beauté. « L’inquiétant appétit de vie qui, aujourd’hui, ne donne pas la paix aux hommes finit dans le vide de la vie perdue », a ajouté Benoît XVI.
Au-delà de « l’activisme de la vie quotidienne »
En présence de représentants des organisations et associations de ’l’Alliance pour le dimanche libre’, Benoît XVI a aussi regretté que le dimanche, dans la société occidentale, se soit transformé en week-end, en temps libre. « Le temps libre, spécialement dans la rapidité du monde moderne, est certainement une chose belle et nécessaire. Mais si le temps libre n’a pas un centre intérieur, d’où provient une orientation pour l’ensemble, il finit par être du temps vide qui ne nous renforce pas et ne nous crée pas », a-t-il ajouté.
Pour Benoît XVI, tout le monde a besoin de cette rencontre « qui nous réunit, qui nous donne un espace de liberté, qui nous fait regarder au-delà de l’activisme de la vie quotidienne vers l’amour créateur de Dieu, duquel nous provenons et vers lequel nous sommes en chemin ».
L’Alliance pour le dimanche libre
Dans son homélie, Benoît XVI a aussi souhaité que, à une époque où à cause des interventions humaines, la création semble exposée à de nombreux dangers, les fidèles accueillent consciemment justement aussi cette dimension du dimanche. A plusieurs reprises, le pape a déjà évoqué cette question du repos et de la célébration du dimanche. Un repos dominical remis en question par certains milieux économiques libéraux dans divers pays d’Europe et particulièrement en Autriche où diverses associations et organisations se sont réunies pour défendre le dimanche, formant ’l’Alliance pour le dimanche libre’.
S’arrêtant enfin sur les paroles de l’Evangile – ’Celui qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut être mon disciple’ – Benoît XVI a alors souligné que « Jésus n’exige pas la même chose de tous ». Il a rappelé l’exemple de ceux qui ont accepté de tout laisser pour se mettre totalement à la disposition du Christ. Il a alors cité certains saints et bienheureux, parmi lesquels Mère Teresa de Calcutta dont la ’nuit de foi’, une période de doutes qu’elle a vécue 50 ans durant, a été récemment révélée par certains de ses écrits. MS/JB
Encadré
Les enfants sont les ’petits collaborateurs’ du pape, affirme Benoît XVI
Dans une lettre adressée à l’OEuvre pontificale de l’enfance missionnaire, Benoît XVI a remercié les enfants, ses « petits collaborateurs », de leur soutien. Le courrier, signé le 3 septembre 2007 à Castel Gandolfo, a été remis aux enfants par le pape à l’issue de la prière de l’angélus, le 9 septembre, sur la place de la cathédrale Saint-Etienne de Vienne.
« Je vois en vous des petits collaborateurs au service que le pape rend à l’Eglise et au monde », a affirmé Benoît XVI dans son courrier aux enfants. « Je voudrais vous dire que j’apprécie beaucoup votre engagement dans l’enfance missionnaire (.) Vous me soutenez par votre prière, et aussi par votre engagement à défendre l’Evangile », a-t-il encore souligné.
Dans son courrier, Benoît XVI a aussi évoqué les nombreux enfants qui ne connaissent pas encore Jésus. « Et malheureusement il y en a aussi beaucoup qui sont privés du nécessaire vital: la nourriture, les soins, l’instruction, beaucoup manquent de paix et de sérénité ». Selon le pape, l’Eglise leur réserve une attention spéciale, particulièrement à travers les missionnaires. Benoît XVI a également souligné que l’amitié avec Jésus est un cadeau si beau qu’on ne peut pas le garder pour soi. Le pape a ainsi invité les enfants à transmettre aux autres ce don reçu car, lorsqu’il est partagé, celui-ci « ne diminue pas mais se multiplie ». (apic/imedia/ms/be)
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