Le cardinal présente son livre consacré à soeur Lucie

Rome: Il n’y a pas de quatrième secret de Fatima, rappelle le cardinal Bertone

Rome, 23 septembre 2007 (Apic) Il n’y a pas de quatrième secret de Fatima, a rappelé et affirmé le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, lors de la présentation de son livre, La dernière voyante de Fatima. « Mes rencontres avec soeur Lucie », le 21 septembre en soirée à Rome.

Le cardinal italien a ainsi souligné qu’il « existe de nombreuses versions sur le secret de Fatima, mais ce message est avant tout un appel à la conversion ». Parmi les apparitions soumises à la reconnaissance des autorités ecclésiastiques, Fatima a été « la plus difficile », a-t-il observé, en mettant en garde contre « le danger d’une Eglise des apparitions ».

Prudence pour Medjugorje

Aujourd’hui « le problème est que les voyants font le tour du monde alors que soeurs Lucie ou Bernadette (à Lourdes, ndlr) étaient enfermées dans des couvents », a-t-il poursuivi. Le cardinal Bertone a ainsi invité les évêques « à la prudence » face à ces phénomènes. Le Saint-Siège ne reconnaît pas à l’heure actuelle les apparitions de la Vierge de Medjugorje, une petite ville au coeur de l’ex-Yougoslavie, attestées depuis 1981.

Pour le cardinal secrétaire d’Etat, il n’y a plus aucune révélation à faire sur les apparitions de Fatima et il n’existe donc pas de quatrième secret que le Saint-Siège refuserait de révéler. Pour éviter toute polémique sur ce sujet, la police avait interdit l’accès à la salle de conférence à un tenant de la théorie d’un quatrième secret non encore révélé, l’Italien Antonio Socci, qui avait annoncé sa volonté d’interroger le cardinal à ce sujet.

Les secrets de Fatima sont trois révélations qui, selon la tradition, auraient été adressées en 1917 par la Vierge Marie à Lucia dos Santos et ses cousins Jacinta et Francisco Marto dans la petite ville de Fatima au Portugal. Il s’agit en fait d’un message en trois parties. Le premier secret est une vision de l’enfer. Le deuxième secret concerne la paix. Cette partie aborde la question de la conversion de la Russie et annonce la Seconde Guerre mondiale. Le troisième secret se présente comme une vision allégorique, susceptible de diverses interprétations. Il fait référence à « un évêque vêtu de blanc ». Jean Paul II s’est rapporté à cette prophétie au sujet de l’attentat du 13 mai 1981 (jour anniversaire des apparitions de Fatima) sur la place Saint-Pierre.

Les secrets de Fatima

S’il y a eu peu de controverse concernant les deux premiers secrets, révélés en 1942 par le Saint-Siège, le troisième, révélé le 26 juin 2000, a fait couler beaucoup d’encre. Le journaliste Antonio Socci a ainsi affirmé que le cardinal Bertone, chargé par Jean Paul II et le cardinal Ratzinger de travailler à la révélation de ce troisième secret, et le cardinal Angelo Sodano, alors secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avaient caché une partie importante du message, qui parlerait d’une « grande apostasie ». Cette allégation a toujours été récusée par les autorités ecclésiastiques.

« La prophétie du troisième secret est malheureusement toujours d’actualité, car au 21e siècle les persécutions, les guerres dramatiques et sanguinaires n’ont pas cessé », a commenté le cardinal Bertone, le 21 septembre en soirée. (apic/imedia/ms/hy/pr)

webmaster@kath.ch

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/rome-il-n-y-a-pas-de-quatrieme-secret-de-fatima-rappelle-le-cardinal-bertone/