Le centre de torture transformé en Musée de la mémoire

Argentine: Retrait des militaires de la sinistre école Mécanique

Buenos Aires, 5 octobre 2007 (Apic) Une page se tourne dans l’histoire de l’Argentine sous la dictature sanglante. Elle ouvre sur une nouvelle, où la mémoire y est cultivée. Les militaires argentins se sont retirés de l’école de Mécanique de Buenos Aires de sinistre réputation. Un Musée remplacer les militaires.

« Nous avons donné vie à un événement important et significatif pour l’avenir des Argentins, en allant plus loin dans la récupération de la mémoire des terribles années de la répression dictatoriale et en dressant le bilan nécessaire à la consolidation de la démocratie pour tout le monde ». C’est par ces paroles que le ministre de la Défense Nilda Garré a présidé la cérémonie du retrait des militaires de la marine de l’école de Mécanique de Buenos Aires (Esma), l’un des principaux centres de torture clandestins de la dernière dictature (1976-1983), dans lequel pas moins de 5000 ’desaparecidos’ [personnes portées disparues, Ndlr] transitèrent.

La structure sera transformée en un « Musée de la Mémoire », tel que l’a déjà annoncé le président Nèstor Kirchner en 2004, dix mois après le début de son mandat. Avec le retrait des militaires, la gestion de l’Esma a été provisoirement confiée à une commission constituée de délégués du Secrétariat national des droits de l’homme et de l’administration de Buenos Aires.

Dans le centre de détention, un département de maternité avait également été aménagé de manière à soustraire un nombre indéterminé de nouveaux nés à leurs mères, prisonnières politiques, et les confier aux familles des militaires. (apic/misna/pr)

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