Qui ne cherche pas à plaire? Qui, en pleine rue, ne s’est jamais regardé discrètement dans une vitrine, ou n’a jamais guetté le regard que les personnes de l’autre sexe portent sur lui? Ce regard extérieur est très important car il nous valorise, il veut nous faire croire que nous avons de l’intérêt pour une autre personne que nous, même si cet intérêt ne conduit pas toujours à l’élévation de l’âme.
Si un regard extérieur est important, n’est-ce pas que nous ne sommes pas sûrs de nous, et qu’il faut bien rechercher notre valorisation dans les yeux de ceux qui nous entourent?
Saint Paul, dans la 2e lecture de ce dimanche, invite les chrétiens à plaire au Seigneur: «Que nous soyons chez nous ou en exil, notre ambition, c’est de plaire au Seigneur» (2 Co 5, 6-10). Cela signifie donc tout faire pour que Dieu nous regarde avec un œil favorable et bienveillant. Or nous savons bien que le Seigneur porte toujours sur nous un regard désintéressé et plein d’un amour qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer. Lui plaire signifie agir sans cesse au diapason de cet amour divin.
Finalement, avoir l’ambition de plaire, n’est-ce pas agir toujours sans autre intérêt que celui de Dieu?
Chanoine Olivier Roduit
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