Rome : Visite de Benoît XVI à l’université romaine de la Sapienza
Rome, 14 janvier 2008 (Apic) Le pape Benoît XVI se rendra pour la première fois le 17 janvier à l’université romaine de la Sapienza. La visite du pape dans la plus grande université de Rome a déclenché la révolte de certains enseignants qui ont entamé une « semaine anticléricale » et prévoient d’accueillir le pape avec des sifflets.
Initialement prévue le 30 novembre 2007, la visite de Benoît XVI à la très ancienne université romaine de la Sapienza devait comporter une « lectio magistralis » du pape. Mais un groupe d’une soixantaine d’enseignants, guidés par le physicien Marcello Cini, s’est opposé à cette visite et à l’intervention magistrale du pape dans une lettre envoyée au recteur de l’université.
La lettre a ensuite été publiée dans le quotidien communiste « Il Manifesto », entraînant des remous à l’intérieur de l’université. Les organisateurs ont été contraints de reporter la visite et de faire quelques modifications dans le planning de la matinée.
Invité de longue date par Renato Guarini, recteur de l’université fondée par Boniface VIII (1294-1303) en 1303, Benoît XVI se rendra donc à la Sapienza le 17 janvier prochain à 10h40. Il est convenu que le pape prononcera alors un « discours » et non pas une « lectio magistralis » dans l’Aula magna de l’athénée. L’intervention de Benoît XVI pourrait cependant être relativement longue et devrait entre autre porter sur l’abolition de la peine de mort, thème choisi pour cette matinée inaugurale de l’année universitaire.
C’est avant l’arrivée de Benoît XVI que plusieurs personnalités prendront la parole, parmi lesquelles le maire de Rome, Walter Veltroni, leader du nouveau Parti démocrate, et le ministre de l’université et de la recherche, Fabio Mussi, responsable du mouvement de la Gauche démocratique. C’est Mario Caravale, professeur d’histoire du droit italien, qui prononcera une « lectio magistralis » sur la peine de mort.
Quant aux enseignants, quelques-uns d’entre eux ont choisi de boycotter la visite du pape. A quelques jours de cette visite, la presse italienne indique que Benoît XVI devra essuyer à son arrivée « la colère de nombreux enseignants » et « les sifflets des étudiants d’extrême gauche ». Des collectifs « anti-Vatican » préparent ainsi entre autres « un assaut sonore » lors de l’arrivée du pape, c’est-à-dire un accueil bruyant, et viennent d’entamer « une semaine anticléricale ».
Déjà sous Jean Paul II
Dans son édition du 14 janvier, le quotidien romain « Il Tempo » affirme qu’un « air de 1968 » souffle sur l’université de la Sapienza et indique que la semaine qui s’ouvre prévoit entre autres « des rassemblements », « des cortèges », « des repas pour bouffer du curé » ou encore la projection d’un film sur Galilée. D’autre part, des jeunes étudiants qui attendent le pape avec impatience dénoncent « un retour soixante-huitard anachronique ».
Le quotidien « Il Messaggero » rappelle quant à lui qu’en 1991, Jean Paul II avait, lui aussi, été accueilli par « un concert de sifflets et, comme si de rien n’était, s’était mis à parler plus fort » lors de sa visite à La Sapienza. (apic/imedia/ami/pr)
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