France : L’Académie française cherche « son » homme d’Eglise
Paris, 18 février 2008 (Apic) Les « Immortels » de l’Académie française cherche un successeur au cardinal Jean-Marie Lustiger. Depuis son décès, aucun ecclésiastique n’est entré à l’Académie. Six sièges sont d’ailleurs vacants sous la coupole, indique « La Croix » dans on édition de lundi.
Quel homme d’Église remplacera à l’Académie française le cardinal Jean-Marie Lustiger, décédé en août dernier? La question trotte dans quelques têtes d’académiciens. et d’ecclésiastiques. « Nous en parlons en ce moment et nos idées se précisent, reconnaît Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie. Je ne peux vous donner de noms. Mais je peux en revanche vous dire que nous savons déjà ce que nous ne voulons pas. Et c’est très clair ! », indique-t-elle, dans un commentaire repris par le quotidien catholique français.
Pour l’heure, aucun clerc n’a fait acte de candidature. Or, ils n’en sont pas dispensés, même si la pratique récente a pu faire croire à la disparition de cet usage. L’ordre dominicain, par exemple, n’a accepté que le P. Ambroise-Marie Carré rejoigne l’Académie française en 1975 qu’à condition de ne pas solliciter cet honneur. Par ailleurs, les cardinaux Albert Decourtray, archevêque de Lyon, et Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, ont dû être sollicités plusieurs fois avant d’accepter de se soumettre au vote des « Immortels », respectivement en 1993 et 1995. En réalité, la seule dispense accordée aux ecclésiastiques est celle du port de l’habit vert. et de l’épée.
Selon « La Croix », plusieurs noms circulent déjà. Ceux des cardinaux Roger Etchegaray, Paul Poupard ou Jean-Louis Tauran – mais ceux-ci, résidant à Rome, sont peu disponibles. Ou encore celui du jésuite Henri Madelin, ancien rédacteur en chef de la revue Études.
Pour Hélène Carrère d’Encausse, « l’ecclésiastique membre de l’Académie a une fonction intellectuelle, bien sûr : sans être forcément cardinal, il doit être un bon théologien pour nous aider à rassembler toutes les connaissances que la langue reflète. Mais il doit être aussi quelqu’un sur lequel tous, croyants ou non, nous pouvons nous reposer. Quelqu’un que nous aimons ». (apic/cx/abh/pr)
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