Zurich: La Fédération suisse des communautés israélites déplore la visite en Iran
Genève, 20 mars 2008 (Apic) Alors que le gouvernement israélien – comme celui des Etats-Unis – a pris dans le collimateur la ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey qui s’est rendue à Téhéran pour un contrat portant sur la livraison de gaz en provenance d’Iran, la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) fait de même. « Les Juifs de Suisse se sentent directement concernés », écrit la Fédération dans un communiqué.
Tandis que l’ambassadeur de Suisse en Israël se voyait tancer pour cet « acte inamical à l’égard d’Israël » et que des députés à la Knesset exigeaient que les autorités suisses annulent immédiatement cette transaction, la FSCI prend elle aussi position. « Il est certes parfaitement légitime et politiquement sage que la Suisse diversifie ses importations et en particulier son approvisionnement en gaz. Ce qui nous semble moins compréhensible, c’est que parmi les divers fournisseurs potentiels, elle choisisse un pays comme l’Iran », peut-on lire dans un communiqué publié mercredi.
« Alors que la communauté internationale a décidé d’élever le niveau des sanctions envers ce pays à cause de la poursuite de ses travaux en vue d’acquérir l’arme atomique, la Suisse envoie au monde un signal faux en signant un accord portant sur quelque 20 milliards de francs ». La FSCI reconnaît qu’avec cette décision, la Suisse n’a peut-être pas violé la lettre de la décision des sanctions prise par l’ONU, mais elle affirme qu’elle « n’en respecte certainement pas l’esprit ». Et qui peut garantir que l’Iran, surtout s’il se sent acculé, ne fermera pas le robinet, écrit encore la FSCI
La Suisse accusée de soutenir un pays qui encourage l’antisémitisme
La Fédération suisse des communautés israélites accuse la Suisse, qualifiée d’ »ardent défenseur des droits de l’homme », de soutenir « un pays où ceux-ci sont constamment et systématiquement bafoués, un pays qui encourage officiellement le négationnisme et l’antisémitisme ». La FSCI se dit « très déçue par cette attitude, qu’elle ne comprend pas ». (apic/com/be)
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