Maurice Zundel et la spiritualité franciscaine

St-Maurice: Journée annuelle de l’association Maurice Zundel-Suisse

St-Maurice, 8 avril 2008 (Apic) La journée annuelle de l’association Maurice Zundel-Suisse (AMZ – Suisse) se tiendra le samedi 31 mai 2008, au Foyer franciscain, à St-Maurice (Valais).

La journée évoquera les liens entre St-Maurice: Journée annuelle de l’association Maurice Zundel-Suisse, avec les interventions de Brigitte Gobbé, animatrice de la Famille franciscaine, et de Frère Vincent Massy, capucin.

Maurice Zundel, ce natif de Neuchâtel (il y est né le 21 janvier 1897), où il fréquentera le Collège classique, poursuivra ses études au Collège Saint-Michel à Fribourg, puis au Collège de l’abbaye bénédictine d’Einsiedeln. C’est là qu’il découvre la liturgie, la puissance de la prière et du silence. Son premier ouvrage, le « Poème de la Sainte Liturgie », sera le fruit de cette expérience. A quatorze ans, grâce à un camarade protestant, il avait déjà fait une expérience spirituelle profonde, et le 8 décembre 1911, seul à l’église, il sent la présence de Marie. Il s’oriente alors vers le sacerdoce.

Après son passage (1915-1919) au Grand séminaire à Fribourg, il est ordonné prêtre à Fribourg le 20 juillet 1919. Il sera vicaire de la paroisse Saint-Joseph à Genève – c’est là qu’un confrère le dénonce à son évêque, l’accusant de « déviations doctrinales » – avant de poursuivre ses études à l’Angelicum à Rome (1925-1927).

Il en profite pour rédiger une thèse de doctorat en philosophie sur « L’influence du nominalisme sur la pensée chrétienne ». A la fin de cette période, il ne peut rentrer dans son diocèse, où il reste suspect, et commence alors une vie errante qui durera vingt ans. L’abbé Zundel n’a, en effet, pas été odeur de sainteté dans son diocèse durant sa vie.

Il sera vicaire à la paroisse de Charenton, puis second aumônier au monastère des Bénédictines de la rue Monsieur, à Paris, puis second aumônier chez les Assomptionnistes à Londres, avant de revenir en Suisse de 1930 à 1933, où il sera aumônier au Pensionnat Bon Rivage à la Tour-de-Peilz. Ses idées, surtout en matière sociale, dérangent. En particulier, un article sur le chômage, dans la Revue internationale de la Croix Rouge, n’est pas compris et engendre des malentendus, et il est contraint de reprendre la route de l’exil.

Paul VI l’invite à prêcher la retraite spirituelle du Vatican

Après un nouveau séjour en France, de 1933 à 1937, où il sera aumônier aux Cours Lafayette, à Neuilly, il part pour la Terre Sainte, où il étudiera à l’Ecole biblique française de Jérusalem (1937-1938) – il y approfondit sa connaissance des langues bibliques, se familiarise avec la critique textuelle, et apprend l’arabe – avant de retourner à nouveau comme aumônier aux Cours Lafayette.

Durant la guerre, de 1939 à 1945, Maurice Zundel est aumônier du Carmel de Matarieh, en Egypte, et il est en charge de divers ministères au Caire. Il avait été appelé au Caire par l’islamologue français Louis Massignon, pour remplacer les prêtres français mobilisés. Il entre en contact étroit avec les Eglises orientales et découvre l’islam.

Rentré en Suisse, il est auxiliaire à la paroisse du Sacré-Coeur d’Ouchy, à Lausanne, de 1946 à 1975, date de sa mort. Il a un ministère de prédication et de direction spirituelle qui l’appelle aux quatre coins du monde, rédige des articles et des livres. En 1972, ce prêtre qui fut longtemps regardé avec suspicion par certains cercles ecclésiastiques, a été chargé de l’animation de la retraite spirituelle du Vatican, à l’invitation du pape Paul VI. (apic/com/be)

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