Les dossiers des « desaparecidos » passent aussi par Washington
Montevideo, 9 avril 2009 (Apic) Le président uruguayen Tabaré Vázquez a sollicité les Etats-Unis afin qu’ils déclassent certains documents réservés relatifs à un homicide sur fond politique et à divers cas de « desaparecidos » survenus en Uruguay lors de la dictature militaire (1973-1985).
La requête serait déjà parvenue à la Maison Blanche écrit le quotidien de Montevideo « La República », citant le ministre des affaires étrangères Gonzalo Fernández.
Une des demandes avancées concerne l’assassinat de Cecilia Fontana de Heber, l’épouse du dirigeant nationaliste Mario Heber et mère du sénateur Luis Alberto Heber, tuée le 5 septembre 1978 par un venin ingéré en buvant un verre de vin blanc contenu dans une des trois bouteilles envoyées sous forme anonyme à son mari et à ses compagnons de parti, Luis Alberto Lacalle et Carlos Julio Pereyra. Un épisode dans lequel, selon certaines enquêtes, est impliquée la « Dirección Nacional de Información e Inteligencia » (Dnii) et un groupe d’extrême-droite, avec le soutien de la Cia et de l’ambassade américaine à Montevideo.
Trente ans plus tard, de nombreux aspects de ce cas sont encore obscurs: la magistrature uruguayenne a rouvert l’enquête en février dernier. Vázquez a également demandé une documentation jusqu’ici réservée sur la disparition de dizaines d’opposants politiques dans le cadre du Plan Condor, la stratégie de répression conjointe des dictatures latino-américaines dans les années 70-80.
Récemment, le « New York Times » s’était intéressé à la cause entamée par le parquet de Rome sur le Plan Condor, ayant montré que Washington était bien au courant de l’opération. (apic/misna/pr)
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