Le pape sous la coupole du Quai Conti

Paris: Benoît XVI se rendra à l’Institut de France le 13 septembre

Rome, 26 juin 2008 (Apic) Le pape Benoît XVI se rendra à l’Institut de France dans la matinée du 13 septembre 2008, lors de sa visite à Paris, a appris I.Media. La célèbre coupole du Quai Conti qui abrite entre autres l’Académie française recevra ainsi la brève visite de celui qui fut élu membre associé étranger de l’Académie des sciences morales et politiques en 1992.

C’est sur son chemin vers l’esplanade parisienne des Invalides, où il célébrera la messe à 10h, au deuxième jour de son séjour en France (12-15 septembre), que Benoît XVI s’arrêtera à l’Institut de France un peu après 9h pour rencontrer ses confrères de l’Académie des sciences morales et politiques, ainsi que les membres des autres académies composant l’Institut de France (Académie française, Académie des beaux-Arts, Académie des sciences, Académie des inscriptions et belles-lettres).

Au cours de sa visite d’une quinzaine de minutes, Benoît XVI rencontrera les académiciens sous la célèbre coupole du Quai Conti, non loin du tombeau du cardinal Jules Mazarin (1602-1661) qui fit construire le bâtiment à la fin de sa vie. Lors de sa visite, le pape pourrait prendre très brièvement la parole devant les académiciens français. Il doit également dévoiler une plaque commémorative de sa visite.

Le 18 juin denier, lors d’une conférence de presse de présentation du contenu et des enjeux du voyage de Benoît XVI en France au siège de la Conférence épiscopale, cette brève visite du pape à l’Institut de France n’avait pas été mentionnée.

La visite du pape à l’Institut de France aura lieu le 13 septembre, mais le pape aura déjà eu l’occasion de rencontrer certains de ses membres lors de sa visite, la veille au soir, au Collège des Bernardins.

Le pape, membre de l’Académie des sciences morales et politiques

Le cardinal Joseph Ratzinger avait été élu membre associé étranger à l’Académie des sciences morales et politiques de Paris le 13 janvier 1992, au fauteuil laissé vacant après le décès du savant russe Andreï Sakharov (1921-1989).

Celui qui était alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi avait ensuite été ’installé’ à son poste le 6 novembre 1992. A cette occasion, le cardinal Ratzinger avait tout d’abord prononcé l’éloge d’Andreï Sakharov, comme le veut la tradition, et avait également évoqué «la mission publique des Eglises chrétiennes dans le monde d’aujourd’hui». «Il est conforme à la nature de l’Eglise qu’elle soit séparée de l’Etat et que sa foi ne puisse pas être imposée par l’Etat, mais repose sur des convictions librement acquises», avait alors soutenu le cardinal Ratzinger. Il avait cependant estimé que l’Eglise devait, «avec la liberté qui lui est propre, s’adresser à la liberté de tous, de façon que les forces morales de l’histoire restent les forces du présent et que resurgisse toujours neuve cette évidence des valeurs sans laquelle la liberté commune n’est pas possible».

Le cardinal Ratzinger était ensuite intervenu à deux reprises lors des séances de l’Académie des sciences morales et politiques. Le 23 janvier 1995, il avait ainsi abordé ’la théologie de l’alliance dans le Nouveau Testament’. Puis, le 17 février 1997, il avait participé à une conférence avec le rabbin Léonard Sztejnberg sur «le dialogue interreligieux et la relation judéo-chrétienne».

Créée à la fin du 18e siècle, l’Académie des sciences morales et politiques a pour mission de favoriser et d’accompagner le développement des sciences humaines. Cette académie compte 50 membres titulaires et douze associés étrangers. Outre Benoît XVI, on trouve par exemple parmi les membres étrangers l’archiduc Otto de Habsbourg, le roi Juan Carlos d’Espagne, le prince Charles d’Angleterre, le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker ou le prince jordanien El Hassan bin Talal, très engagé dans le dialogue interreligieux.

Quant à l’Institut de France, il a été créé le 25 octobre 1795 et regroupe aujourd’hui l’Académie des sciences morales et politiques, l’Académie française, l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’Académie des sciences et l’Académie des beaux-arts. L’Institut de France se présente comme un «parlement du monde savant» ayant pour mission de «perfectionner les arts et les sciences selon le principe de pluridisciplinarité», mais aussi de gérer le millier de dons, de legs et de fondations dont il est dépositaire. (apic/imedia/ami/pr)

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