Rome: 30e anniversaire de la médiation vaticane de Beagle entre l’Argentine et le Chili
Rome, 23 octobre 2008 (Apic) Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Tarcisio Bertone, a soutenu que la médiation vaticane dans le conflit du canal de Beagle entre l’Argentine et le Chili, entre 1978 et 1984, demeurait un « modèle » pour la diplomatie.
Un message envoyé au nom de Benoît XVI par le cardinal Bertone à l’occasion du 30e anniversaire de la médiation de Jean Paul II entre l’Argentine et le Chili a été publié par le Bureau de presse du Saint-Siège le 23 octobre 2008.
« La médiation de Beagle continue d’être un modèle à proposer à l’attention de la communauté internationale », a ainsi affirmé le cardinal Tarcisio Bertone dans ce courrier, expliquant ensuite que cette négociation avait « démontré, avec la patience et la responsabilité des deux parties, comment le dialogue, dans toute controverse, ne compromet pas les droits et élargit au contraire le champ des possibilités raisonnables de règlement des divergences ».
« Par conséquent, a soutenu le ’numéro deux’ du Vatican, il faut continuer de recourir à la diplomatie et à ses méthodes de négociation qui puisent leur force dans les ressources morales des peuples et leur font confiance pour leur garantir la paix, la sécurité et le bien-être ».
Le cardinal Tarcisio Bertone a enfin souhaité que « les nouvelles générations, qui se souviennent des leçons de l’histoire passée et récente, regardent l’avenir avec les yeux de l’espérance et s’engagent à construire la civilisation de l’amour dont Jean Paul II fut un prophète parfois non écouté ».
En 1978, la dispute territoriale dite « du canal de Beagle » (extrême sud de l’Amérique latine), faillit provoquer une guerre entre l’Argentine et le Chili. En décembre 1978, alors qu’un conflit armé était sur le point d’éclater, Jean Paul II, nouvellement élu pape, avait proposé une médiation pontificale aux deux chefs d’Etat, envoyant sur place un représentant spécial, le cardinal Antonio Samoré. Cette intervention entraîna immédiatement une désescalade militaire.
Le cardinal Samoré fut remplacé en 1983, à sa mort, par le cardinal Agostino Casaroli. Après plusieurs années de négociations, c’est le 23 janvier 1984 que les ministres des Affaires étrangères du Chili et de l’Argentine se retrouvèrent au Vatican pour signer, devant le secrétaire d’Etat, le cardinal Casaroli, une « déclaration commune de paix et d’amitié ». (apic/imedia/pr)
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