Rome: Congrès de la Pénitencerie apostolique
Rome, 12 janvier 2009 (Apic) Les 13 et 14 janvier 2009, la Pénitencerie apostolique organisera pour la première fois à Rome un congrès intitulé « la Pénitencerie apostolique et le sacrement de la pénitence – parcours historiques, juridiques et théologiques et perspectives pastorales ».
Avec le tribunal de la Rote romaine et le Tribunal suprême de la signature apostolique, la Pénitencerie apostolique est l’un des trois tribunaux du Saint-Siège.
L’origine de la Pénitencerie apostolique remonte, à la fin du 12e siècle, au cardinalis qui confessiones pro papa recipit, cardinal qui recevait alors les ’confessions’ à la place du pape pour toutes les affaires privées et publiques de conscience nécessitant l’absolution sacramentelle ou non. Ce cardinal était l’ancêtre du pénitencier majeur actuel.
Plus ancien dicastère de la curie romaine, la Pénitencerie apostolique a été créée face au nombre toujours plus important de pèlerins se rendant à Rome dans le but d’obtenir le pardon de leurs péchés, et spécialement ceux dont seul le souverain pontife pouvait donner l’absolution. Par manque de temps, le pape confiait alors cette responsabilité à ce cardinal, appelé ensuite poenitentiarius (pénitencier) sous Honorius III (1216-1227) puis poenitentiarius generalis ou maior (pénitencier général) sous Clément V (1305-1314). Il était assisté de chapelains pénitenciers, un pour chacune des basiliques majeures de Rome. Ces chapelains pénitenciers, aujourd’hui appelés pénitenciers mineurs, existent toujours dans les quatre basiliques patriarcales de la ville éternelle et nomment des confesseurs pour ces basiliques.
Modifications…
Les pouvoirs du cardinal pénitencier furent successivement modifiés par Pie V (1566-1572), Benoît XIV (1740-1758) et Pie X (1903-1914). Avec ce dernier, la compétence et le domaine d’intervention de la Pénitencerie furent alors limités à ce qui était librement révélé par le pénitent de manière privée.
Le 25 mars 1917, Benoît XV (1914-1922) fit une nouvelle réforme en détachant du Saint-Office (ancienne Congrégation pour la doctrine de la foi) la section des indulgences, notamment leur concession et leur usage, en la joignant à la Pénitencerie. Ces changements servirent de base à la Constitution apostolique Quae divinitus (1935) de Pie XI (1922-1939), qui guide encore aujourd’hui les droits fondamentaux et les procédures de la Pénitencerie apostolique.
Et Confirmation
Jean Paul II, dans la Constitution apostolique Pastor Bonus (1988) a confirmé que le champ d’action du tribunal de la pénitencerie portait sur les absolutions, les dispenses ou autres faveurs concernant tous les péchés privés librement avoués, sacramentels ou non, ainsi que tout ce qui a trait aux concessions et à l’usage des indulgences.
La tâche étant importante, le cardinal pénitencier majeur est aidé par un certain nombre de personnes : le régent, actuellement Mgr Gianfranco Girotti, mais aussi un théologien, un spécialiste en droit canon et des conseillers qui forment le conseil de la Pénitencerie apostolique. Les prélats se réunissent périodiquement sous la présidence du pénitencier majeur, actuellement le cardinal James Francis Stafford, pour examiner les pratiques qui requièrent une étude approfondie. (apic/imedia/lm/)
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