Gabon: Pour le respect de la liberté des citoyens
Libreville, 1er mars 2009 (Apic) Le maire de Libreville appelle les responsables religieux au respect de la liberté des citoyens. Pas besoin de tapage pour faire la prière: « Dieu n’est pas sourd, ni aveugle ».
Le maire de la commune de Libreville, Jean-François Ntoutoume Emane, au Gabon, s’est élevé, vendredi 27 février 2009, contre le bruit sonore provoqué par certaines confessions religieuses pour leur culte. Il a appelé les responsables religieux au respect de la liberté des citoyens, a rapporté l’agence de presse privée gabonaise, « Gabonews ».
Le maire qui recevait les responsables des différentes confessions religieuses dans la capitale gabonaise, a déclaré reconnaître le rôle « fondamental et capital » de la religion au sein d’une communauté, mais il a demandé que toute pratique religieuse se fasse « dans le calme et le respect des libertés des autres. » Il a déploré que chaque jour « des citoyens se plaignent des nuisances sonores orchestrées par des cultes organisés ici et là dans les quartiers de Libreville et à proximité de leurs résidences ».
Selon le maire de Libreville, de « nombreuses dérives individuelles ou collectives, imputables à certaines Eglises et à leurs responsables sont constamment portées à l’attention des pouvoirs publics ». « Certaines agapes mêlées d’un excès de religiosité se passent aussi très souvent à des heures indues, alors que Dieu n’est pas sourd, ni aveugle (puisqu’il voit tout et entend tout) », a-t-il dénoncé. « Il recommande qu’il y ait un temps pour le vénérer, et un temps pour notre repos après nos occupations corporelles», a-t-il ajouté.
Pour leur part, des responsables religieux, ont reconnu la légitimité de cette démarche du maire, mais ont souhaité qu’il élargisse « un peu plus sa vision ». A ce sujet, ils ont cité l’exemple des tenanciers des débits de boissons qui sont, eux aussi, responsables du trouble de la tranquillité des citoyens. (apic/ibc/js)
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