« Le cardinal Martini est un Küng qui a bien réussi »
Paris, 8 mars 2009 (Apic) Sous le titre « Suzanne et les deux vieillards », les traditionalistes de la Fraternité St-Pie X s’en prennent au cardinal Carlo Maria Martini et au « théologien progressiste Hans Küng ». Sur leur site officiel DICI (*), l’organe de communication de la Maison générale de la Fraternité sacerdotale St-Pie X, ils affirment que l’on peut se rassurer à bon compte en considérant que la « théologie subversive » de Hans Küng est « marginale dans l’Eglise », tandis que celle du cardinal Martini, « l’est beaucoup moins ».
Or le cardinal italien âgé de 82 ans dit exactement la même chose que Küng dans ses « Conversations nocturnes à Jérusalem » (Herder, 2008), affirme DICI. A ses yeux, l’ancien archevêque de Milan préconise en effet « l’ordination d’hommes mariés, l’accession des femmes aux ordres avant le sacerdoce (en attendant mieux !), l’accès des divorcés remariés à l’eucharistie, l’appel aux droits de la conscience individuelle contre la discipline de l’encyclique Humanae vitae ».
Pour les intégristes, il ne fait aucun doute que le cardinal jésuite, bibliste renommé, défend la même « théologie subversive » que le théologien d’origine lucernoise. L’abbé Alain Lorans, « responsable de la cellule de communication » de DICI, cite dans son texte un expert au Concile Vatican II qui aurait dit: « Teilhard de Chardin, c’est un Lamennais qui a réussi », sous-entendant qu’il fallait faire évoluer l’Eglise de l’intérieur, sans faire schisme. « De ce point de vue, le cardinal Martini est un Küng qui a bien ’réussi’, au sein de la hiérarchie ecclésiastique… » En réalité, conclut-il, « ce sont deux octogénaires dressés contre l’Eglise qui a les promesses de l’éternité ! » JB
(*) DICI: Documentation Informations Catholiques Internationales, site internet: www.dici.org (apic/com/be)
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