Le Honduras marche vers la guerre civile?
Tegucigalpa, 22 juillet 2009 (Apic) Le président du Honduras destitué par un coup d’Etat, Manuel Zelaya, a annoncé son retour au pays à partir de mercredi. Soit à l’expiration des 72 heures supplémentaires requises par le médiateur à la crise, le chef de l’État du Costa Rica, Oscar Arias, pour aboutir à un accord avec le gouvernement hondurien intérimaire – au pouvoir depuis le 28 juin dernier -, à la suite de l’échec des négociations de la semaine dernière.
Dans un entretien au quotidien argentin La Nación, Zelaya a déclaré depuis l’ambassade de l’Honduras au Nicaragua qu’il reviendrait dans le pays « par n’importe quel passage frontalier avec le Guatemala, le Salvador ou le Nicaragua ».
Le président légal, destitué, qui a souvent incité ces derniers temps la population à se mobiliser contre les autorités honduriennes actuelles, a en outre soutenu que « la guerre civile a déjà commencé en Honduras » et imputé toute responsabilité de sa mort éventuelle au chef d’état-major des forces armées, le général Romeo Vásquez.
Son successeur illégitime, Roberto Micheletti, soutenu par la droite, l’armée et la Hiérarchie de l’Eglise, qui continue d’ignorer les appels de la communauté internationale pour le rétablissement au pouvoir de Zelaya, a de son côté invité au calme la population, peu après avoir assisté à l’investiture de nouveaux dirigeants de son gouvernement.
Micheletti a également annoncé sa décision d’expulser la représentation diplomatique du Venezuela, qui s’est vu ordonner de quitter le pays dans les 72 heures, en conséquence de la tentative de retour du président Zelaya le 5 juillet dernier à bord d’un avion vénézuélien. (apic/misna/pr)
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