Rome: Affaire Williamson: le « jeu du à toi, à moi » se poursuit au sein de la curie
Rome, 25 septembre 2009 (Apic) Nouveau « rebondissement » dans l’Affaire Williamson à la curie romaine. L’ancien président d’Ecclesia Dei nie avoir été informé des propos négationnistes de Mgr Williamson
Nouveau chapitre dans cette affaire, qui ne met guère en lumière la communication au sein du Vatican. Pour le moins.
Mis en cause par le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège le 23 septembre 2009, le cardinal Dario Castrillon Hoyos, ancien président de la Commission pontificale ›Ecclesia Dei’, en charge du dossier des lefebvristes, a récusé 2 jours plus tard avoir eu connaissance des propos de l’évêque négationniste avant la levée par Benoît XVI de l’excommunication des 4 évêques de la Fraternité Saint-Pie X, en janvier dernier.
«Au moment où a été levée l’excommunication» des 4 évêques lefebvristes, «aucun de nous n’avait la moindre connaissance des propos de Mgr Richard Williamson», a ainsi indiqué le cardinal Castrillon Hoyos dans une interview accordée au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. «Aucun de nous n’avait à le savoir», a renchéri le prélat, alors que plusieurs blogs et agences de presse avaient pourtant révélé ces propos.
Dans la soirée du 23 septembre, la chaîne de télévision suédoise SVT a publié sur son site Internet (http://svt.se), un courrier électronique envoyé par le père Federico Lombardi au responsable de l’émission diffusée le soir même sur l’Affaire Williamson. Celle-ci révélait, entre autres, qu’un évêque suédois avait transmis au Saint-Siège l’information concernant les positions négationnistes de Mgr Williamson quelques jours avant la levée de son excommunication.
Dans ce mail, le porte-parole du Vatican avait confié qu’il n’avait pas été au courant de l’interview controversée de l’évêque lefebvriste négationniste avant sa diffusion. «Le cardinal Castrillon Hoyos ne m’en avait rien dit avant la diffusion», avait précisé le père Lombardi. «Je ne savais pas qu’une note sur Williamson avait été envoyée au Vatican, et je ne sais pas qui l’a reçue et lue, personne ne m’en a parlé», avait encore confié le père jésuite.
Dans son interview au Süddeutsche Zeitung, à l’instar de nombreux autres prélats concernés par l’Affaire Williamson, le cardinal Castrillon Hoyos a rejeté la faute sur d’autres dicastères, dans ce jeu du « à toi, à moi ». «Mon travail ne consiste pas à juger un évêque, a-t-il ainsi déclaré, c’est le travail de la Congrégation pour les évêques et de la Congrégation pour la doctrine de la foi».
Le prélat colombien a tenu à préciser que Mgr Williamson n’avait pas été excommunié «pour sa théorie ou ses propos sur l’Holocauste, mais à cause de son ordination épiscopale illégitime» en 1988. (apic/imedia/cp/pr)
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