Ils s’interrogent sur une économie qui pousse l’homme au suicide
Paris, 2 octobre 2009 (Apic) La Conférence des évêques de France (CEF) a réagi à son tour après le nouveau suicide d’un employé de France Télécom, portant à 24 le nombre de suicides qui ont endeuillé ce groupe depuis plus de dix-huit.
Dans un communiqué signé du porte parole de la CEF, le Père Bernard Podvin, les évêques estiment qu’il faut « revoir certaines pratiques managériales », à propos de cette vague de suicides au travail.
Dans un message publié sur le site de la CEF (www.église.catholique.fr), les évêques s’interrogent sur ce qu’est « cet économique, faisant pression sur l’homme, au point de ne plus lui donner d’entrevoir une autre issue que de mettre fin à ses jours ? »
« Il est urgent que les acteurs concernés par ce grave enjeu de société se concertent afin d’endiguer ce désespoir devant lequel nul ne peut se résigner ».
« La communauté catholique a toujours rappelé, par sa pensée sociale, que le travail humain est une dimension fondamentale pour l’épanouissement et le bien commun », poursuit le communiqué.
« Depuis plusieurs jours, de nombreuses personnes nous expriment leur vive émotion concernant le nombre de suicides au travail. Comment ne pas les comprendre ? Un seul suicide serait de trop, et suffirait à nous bouleverser ! Qu’est donc cet économisme, faisant pression sur l’homme, au point de ne plus lui donner d’entrevoir une autre issue que de mettre fin à ses jours ? »
Pour la CEF, « une société qui ne procure plus de travail, ou qui en impose dans des conditions inacceptables, n’est plus digne d’elle-même ». (apic/com/pr)
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