Depuis 20 ans, des fidèles de l’Eglise anglicane souhaitent rejoindre Rome
Rome, 9 novembre 2009 (Apic) Le 9 novembre 2009, près de 20 ans après la naissance de la TAC, l’Eglise catholique, par la Constitution apostolique de Benoît XVI Anglicanorum coetibus, a permis la création d’›ordinariats’ (diocèses) à travers le monde visant à accueillir les fidèles de tradition anglicane.
L’évêque australien Mgr John Hepworth est à la tête de cette communauté depuis 2002. 5 ans plus tard, la TAC demandait à entrer dans la «pleine communion ecclésiale et sacramentelle» avec Rome.
Le dialogue entre des fidèles anglicans et Rome s’est ouvert en coulisses au début des années 1990, par le biais de la « Traditional Anglican Communion » (TAC).
Organisation séparée de la Communion anglicane et de l’archevêque de Canterbury, elle s’est formée en 1991, avec à sa tête l’archevêque Mgr Louis Falk, à la suite de divergences au sein de la Communion anglicane concernant, notamment, l’ordination de femmes prêtres puis d’homosexuels. Elle compte actuellement environ 400 000 fidèles. L’Eglise anglicane est quant à elle forte de 77 millions de fidèles à travers le monde.
Les fidèles qui souhaitent rejoindre Rome sont en rupture avec certaines Eglises anglicanes ayant fait le choix d’ordonner des femmes à la prêtrise ou à l’épiscopat, ainsi que des homosexuels, mais aussi de bénir des unions homosexuelles. Le 7 juillet 2008, l’Eglise anglicane avait en effet voté le principe de l’ordination de femmes évêques.
L’Eglise catholique a donc ouvert la porte à des groupes de fidèles de la tradition anglicane, leurs prêtres et leurs évêques, mais pas à la Traditional Anglican Communion en tant que telle. Pour la première fois dans l’histoire, des groupes de fidèles d’une confession chrétienne issue de la Réforme sont admis au sein de l’Eglise catholique.
D’abord prêtre anglican, John Henry Newman (1801-1890) s’est converti au catholicisme en 1845. Avant sa conversion, il fut l’une des figures principales du ›Mouvement d’Oxford’ qui tenta de rapprocher l’Eglise d’Angleterre de ses racines catholiques romaines.
Connu pour son oeuvre sur l’évolution des dogmes, le cardinal John Henry Newman a exercé une grande influence intellectuelle au sein de l’Eglise catholique anglaise, notamment par son Essai sur le développement de la doctrine chrétienne, écrit l’année de sa conversion.
Le cardinal anglais John Henry Newman devrait très probablement être béatifié le 2 mai 2010 à Birmingham (Royaume-Uni). (apic/imedia/lb/pr)
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