Rome: Les évêques belges entament leur visite « ad limina »
Rome, 3 mai 2010 (Apic) Les évêques de Belgique ont entamé lundi 3 mai au Vatican leur visite « ad limina ».
Jusqu’au 8 mai, les 11 évêques ou administrateurs diocésains de Belgique font ainsi, comme le veut la tradition, le tour des différents dicastères de la curie romaine. Dans la matinée du 7 mai, ils seront également reçus en groupe par Benoît XVI qui leur adressera un discours, a-t-on indiqué à I.Media.
Au début de cette semaine de travail, dans la matinée du 3 mai, les évêques belges ont célébré la messe dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, près du tombeau présumé de l’apôtre Pierre. Puis, ils ont rencontré un certain nombre de responsables de la curie romaine, commençant leur tournée par le Tribunal de la signature apostolique, le Conseil pontifical des communications sociales et celui en charge de la culture.
Mgr André-Mutien Léonard, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles et nouveau président de la Conférence épiscopale belge, est à la tête d’un groupe de 6 évêques diocésains, 3 évêques axillaires et 2 administrateurs des diocèses de Namur et Bruges. Reçus en privé par Benoît XVI au cours de la semaine, les évêques seront également reçus en groupe par le pape le 7 mai. Le soir même, ils rencontreront la presse à Rome.
Cette visite « ad limina », près de 7 ans après la dernière en novembre 2003, intervient alors que l’Eglise de Belgique a été secouée, le 23 avril dernier, par la démission inattendue de l’évêque de Bruges, Mgr Roger Vangheluwe, coupable d’abus sexuels sur un jeune de son entourage. Elle intervient également moins de 4 mois après la nomination de Mgr Léonard à la tête du diocèse de Malines-Bruxelles. Le nouvel archevêque, en succédant au cardinal Godfried Danneels en janvier dernier, a également pris la tête de la présidence épiscopale. Bientôt âgé de 77 ans, le cardinal Danneels ne participe pas à cette visite.
Interrogé par le programme en français de Radio Vatican, le nouveau primat de Belgique a confié que cette visite serait certainement l’occasion d’évoquer «les questions douloureuses qui viennent de se poser dans (le) pays à l’occasion de la démission de l’évêque de Bruges». Mgr Léonard a aussi souligné qu’il serait question du «défi de la sécularisation» et des «problèmes de bioéthique qui se sont posés de manière particulièrement aiguë en Belgique, concernant l’euthanasie notamment».
Les évêques belges, a encore expliqué l’archevêque de Bruxelles, comptent aborder également «le problème des vocations» alors que le pays connaît selon lui «une situation qui est particulièrement grave». Mgr Léonard, par ailleurs, n’a pas caché que l’Eglise était «plutôt négativement perçue» dans la société belge, avec «une sorte de méfiance, de suspicion».
La dernière visite « ad limina » de l’épiscopat belge remonte à novembre 2003, avec Jean Paul II.
Le 24 avril dernier, Benoît XVI a reçu en audience le nouvel ambassadeur de Belgique près le Saint-Siège, Charles Ghislain. Devant le diplomate belge, le pape avait particulièrement souhaité que le «droit d’expression» de l’Eglise «soit respecté» dans son pays. Alors que la Belgique fait face à une énième crise gouvernementale sur fond de tensions entre Wallons et Flamands, le pape avait aussi appelé à «un consensus» qui ne soit pas qu’une «habileté purement dialectique» mais conduise au «bien de tous». (apic/imedia/ami/pr)
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