Genève: « Choisir » livre son nouveau numéro: Suisse, mangas… effets miroir
Genève, 31 mai 2010 (Apic) Sous le titre « Suisse, mangas… effets miroir », « Choisir », la revue des jésuites de Suisse romande, aborde dans sa nouvelle livraison la question de l’image de la Suisse dans le monde.
On entend souvent dire que l’image de la Suisse à l’étranger n’est plus aussi bonne qu’autrefois. Les troubles ont commencé en 2001: « grounding » des avions de Swissair, crise de l’UBS, votation contre le minarets, affaires Kadhafi et Polanski… Est-ce vraiment grave, se demande le journaliste Christophe Büchi ? « Rien que de plus normal, la Suisse est entrée dans le monde ! A cet égard, elle est traitée comme tout pays avec ses bons et mauvais côtés ».
Autre pays, autre image: celle de l’Afrique du Sud, à quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du monde de football. Chris Chatteris, de l’Institut jésuite de ce pays, espère que cette Coupe permettra à l’Afrique du Sud de donner une meilleure image d’elle-même à l’étranger, tout comme elle lui a permis de développer certaines infrastructures.
Autre dossier, autre effet miroir, celui que les mangas japonais reflètent de l’Occident et de la chrétienté. Pour les Japonais, ce sont les Occidentaux qui sont exotiques, et les mangas nous renvoient en miroir des aperçus de notre histoire et de nos propres mythes. Parmi ces éclats de miroir, Amanda Garcia, doctorante à la Faculté de lettres à l’Université de Genève et amatrice de mangas, a été étonnée de découvrir de nombreuses références à la culture chrétienne. Initiation à cet art avec elle.
Philippe Gardaz, avocat, spécialiste du droit ecclésiastique, analyse pour sa part l’attitude des autorités ecclésiales quant à leur manière de gérer leurs « secrets ». Les logiques familiale et institutionnelle de l’Eglise l’amènent à opter le plus souvent pour la loi du silence et pour la résolution des problèmes en interne: « Le droit canonique institue des sanctions visant les fidèles délinquants ». Mais les actes de pédophilie commis par des prêtres catholiques ont obligé l’Eglise à redéfinir ce qui relève de la justice étatique ou de la justice ecclésiale. Reste que, pour l’auteur, les récentes normes de Rome ne vont pas assez loin.
Le célibat des prêtres figure également dans ce prochain numéro. De coutumier, le célibat des prêtres est devenu obligatoire au fil de l’histoire de l’Eglise catholique romaine. Michel Legrain, professeur à l’Institut catholique de Paris, rappelle l’évolution de cette règle responsable de divisions au sein de la chrétienté, de tous temps suivie difficilement, contre-productive à certains égards, et qui relève plus d’une interdiction de la sexualité que de l’idéal du service. (apic/com/pr)
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