Rome: Benoît XVI rend hommage aux chrétiens persécutés pour leur fidélité à l’Eglise et au pape

La liberté peut être la source «de prévarication de la part des plus forts»

Rome, 7 juillet 2010 (Apic) Benoît XVI a rendu hommage mercredi aux croyants qui ont fait face à des hostilités «et ont même subi des persécutions à cause de leur fidélité et de leur dévotion au Christ, à l’Eglise et au pape». Le pape a relevé leur engagement lors de la dernière audience générale au Vatican avant son départ pour Castel Gandolfo, le 7 juillet 2010.

Dans la Salle Paul VI, évoquant la figure de saint Jean Duns Scot (environ 1270-1308), théologien et philosophe originaire d’Ecosse, le pape a aussi rappelé que la liberté pouvait être la source «de prévarication de la part des plus forts» lorsqu’elle est séparée de la vérité.

Dans sa catéchèse, le pape s’est ainsi arrêté sur un épisode de la vie du franciscain, qui avait quitté son poste d’enseignant à Paris lorsque des tensions étaient nées entre le roi de France Philippe IV le Bel (1285-1314) et le pape de l’époque, Boniface VIII (1294-1303), auquel Jean Duns Scot avait voulu rester fidèle.

Benoît XVI a alors tenu à rappeler combien de fois dans l’histoire de l’Eglise, les croyants ont dû faire face à des hostilités et ont même subi des persécutions à cause de leur fidélité et de leur dévotion au Christ, à l’Eglise et au pape. Et d’inviter à regarder «avec admiration ces chrétiens qui nous apprennent à garder comme un bien précieux la foi dans le Christ et la communion avec le successeur de Pierre et l’Eglise universelle».

La liberté n’est authentique «que lorsqu’elle est réconciliée avec la vérité»

De tout temps, a ensuite rappelé Benoît XVI devant quelque 7000 pèlerins, la liberté a été le grand rêve de l’humanité, depuis les débuts mais particulièrement à l’époque moderne. «Mais c’est précisément l’histoire moderne, en plus de notre expérience quotidienne, qui nous apprend que la liberté n’est authentique et n’aide à la construction d’une civilisation vraiment humaine que lorsqu’elle est réconciliée avec la vérité», a affirmé Benoît XVI.

A l’inverse, a-t-il ajouté, «si elle est séparée de la vérité, la liberté devient de façon tragique l’origine de la destruction de l’harmonie intérieure de l’être humain, source de prévarication de la part des plus forts, des violents, et cause de souffrances et de deuils».

Juste avant de rejoindre la Salle Paul VI pour l’audience, Benoît XVI avait béni une nouvelle statue installée dans l’une des niches encore vides qui jonchent la façade arrière et les côtés de la basilique Saint-Pierre. La statue représente le saint italien Annibal-Marie di Francia (1851-1927), fondateur des congrégations religieuses des Rogationnistes et des Filles du divin zèle, canonisé en 2004 par Jean Paul II. Lors de la bénédiction, Benoît XVI a prié pour les vocations, souhaitant des prêtres qui soient «des ouvriers dignes de l’Evangile».

Après l’audience, le pape a reçu le cardinal canadien Marc Ouellet, nouveau préfet de la Congrégation pour les évêques, dans l’un des salons attenant à la Salle Paul VI. Puis, en fin d’après-midi, Benoît XVI devait partir à 18h en hélicoptère pour sa résidence d’été de Castel Gandolfo, où il séjournera jusqu’au début du mois d’octobre. Les audiences générales reprendront au mois d’août. (apic/imedia/cp/be)

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