Un bilan positif, pour l’abbé Pierre-Yves Maillard

Suisse romande: Les camps « vocations » mis sur pied par le Centre Romand des Vocations ont accueilli plus de 300 jeunes cette année

Lausanne, 1er septembre 2010 (Apic) Plus de 300 enfants et adolescents ont participé en juillet-août aux traditionnels camps-vocations mis sur pied par le Centre Romand des Vocations (CRV), sis 29 Boulevard de Grancy à Lausanne. Jean Paul II et Mère Teresa, deux grands témoins de la foi, ont «accompagné» les jeunes durant cet été. Coordinateur de ces «camps-voc’» qui se sont déroulés dans les cantons du Valais, de Neuchâtel, en France ou en Italie, l’abbé Pierre-Yves Maillard dresse un bilan positif de la «cuvée 2010».

Recteur du Séminaire du diocèse de Sion, l’abbé Pierre-Yves Maillard, coordonne les «camps-voc’» depuis maintenant 2 ans. Il dresse un bilan personnel positif des camps « vocations » 2010 qui ont eu lieu d’avril (le 26ème camp de Pâques a eu lieu à la colonie « Plein Soleil » à Ravoire/Martigny) à août. En tout, douze camps ayant pour but de réfléchir sur le sens de la vie et sur Dieu ont été proposés aux jeunes Romands.

Le premier camp « vocations » pour la Suisse romande en 1964

Le premier camp « vocations » pour la Suisse romande a été organisé en 1964. Avant cela, les camps vocations existaient déjà « sous d’autres formes », souligne la secrétaire du Centre romand des Vocations (CRV) à Lausanne. Quarante-six ans plus tard, les camps vocations continuent à attirer adolescents et enfants à partir de 8 ans.

Cette année, douze camps ont été organisés à différents endroits de Suisse romande, dont entre autres: un camp vocal, un camp « découvertes », un camp « Montagne et initiation théâtre », un camp « Partage-Amitié-Foi » et un camp « monastère », à l’abbaye de Tamié, en France voisine.

Les chiffres exacts de la fréquentation des camps vocations de cette année ne sont pas encore connus. Ils seront révélés à la fin du mois d’octobre lors de la séance de bilan du comité d’organisation des camps. En 2009, 316 enfants et adolescents y avaient participé. La secrétaire du CRV affirme d’ores et déjà qu’il y a eu une légère hausse du nombre de participants cette année.

Les «camps-voc’»: équilibre entre moments de détente et temps de réflexion

L’abbé Pierre-Yves Maillard explique que le CRV tient à garder le titre de camps « vocations », car ils se caractérisent par leurs réflexions sur l’engagement au sein de l’Eglise et dans le monde. Le prêtre précise que la démarche des «camps-voc’» est toutefois assez large. En effet, ceux-ci proposent un équilibre entre des activités de détente – promenades et jeux – et des moments plus spirituels, dont notamment des temps de réflexion sur l’appel de Dieu.

Les organisateurs invitent par exemple les enfants à réfléchir à la question: «Comment puis-je être heureux et rendre les autres heureux? » A noter que les animations diffèrent d’un camp à l’autre et qu’elles sont adaptées à l’âge des participants.

Mère Teresa et Jean Paul II, toujours «proches, vivants et actuels»

Cette année deux personnages de renom ont été mis à l’honneur lors des camps 2010: Mère Teresa et Jean Paul II, qui ont «guidé» les participants. L’abbé Maillard explique que les 18 et 20 ans se souviennent de ces deux figures emblématiques. «Le thème semble avoir été apprécié», se réjouit-il. Pour lui, le pape Jean Paul II et Mère Teresa sont toujours «proches, vivants et actuels».

L’abbé Pierre-Yves Maillard a reçu uniquement de bons échos concernant le déroulement des camps 2010. Il a lui-même participé à un camp et en a visité un autre cette année: «De ce que j’ai pu voir et de ce que j’ai pu vivre, le bilan est très positif ». Et d’ajouter: «Ce sont toujours de belles semaines autant pour les animateurs que pour les participants».

Bien des prêtres et des séminaristes sont passés par les «camps-voc’»

Pour lui, l’offre des «camps-voc’» se justifie toujours et correspond à une certaine réalité. A la question de savoir si les camps ’vocations’ encouragent vraiment des vocations, l’abbé Maillard pense que bien des prêtres et des séminaristes sont passés par ces camps. «Mais c’est un élément parmi plein d’autres».

Il explique en effet qu’il est délicat d’affirmer que les camps « vocations » ont une quelconque influence pour les séminaristes. L’abbé a lui-même participé à quatre de ces «camps-voc’» entre 12 et 16 ans. Il en est aujourd’hui à sa 26ème participation et continue de se rendre à ce genre d’évènements «avec joie». En effet, l’ancien coordinateur de la pastorale des jeunes et des JMJ se dit être heureux d’avoir repris contact avec les jeunes par le biais du CRV et, plus particulièrement, des «camps-voc’». FB

Encadré

Xavier Frossard, animateur du camp « Partage-Amitié-Foi »

Pour la troisième année consécutive, Xavier Frossard, à Fribourg, s’est engagé cet été auprès du CRV pour assumer le rôle de responsable du groupe « Partage-Amitié-Foi ». Il est actuellement en formation pour devenir enseignant au niveau secondaire. Le camp dont il était responsable s’adressait aux enfants de 9 à 12 ans. Il s’est déroulé du 11 au 18 juillet dernier à Torgon, en Valais. L’étudiant parle de cette « expérience enrichissante » qu’il compte bien renouveler.

Apic: Comment avez-vous connu les camps « vocations »?

X.F.: J’ai connu ces camps en participant pour la première fois à l’âge de 9 ans à un camp qui se déroulait dans ma commune. Depuis, je participe à des camps pratiquement chaque été sans interruption! J’ai été participant, puis animateur et responsable.

Apic: Quel a été votre rôle dans l’organisation du camp « Partage-Amitié-Foi »?

X.F.: Ce camp existait déjà au préalable et j’y ai participé. Puis les responsables de l’époque m’ont recontacté pour savoir si j’étais intéressé par l’animation du camp. Je n’ai pas tellement hésité et me suis retrouvé à ce poste. Après 3 ans, les responsables ont désiré se retirer et j’ai accepté la responsabilité. Je dois donc coordonner la recherche d’une maison et des animateurs, l’organisation logistique (cuisine,…), les contacts avec les parents, le budget…

Apic: Quelle est votre motivation à vous engager dans l’organisation d’un tel camp?

X.F.: Le plaisir de travailler avec les jeunes est mon moteur et ma plus grande motivation: être là pour les jeunes, vivre avec eux, construire une relation privilégiée. Mais derrière tout cela, il y a bien sûr un message à transmettre, celui d’un monde en constante évolution et dans lequel chacun de nous a, à sa manière, un rôle important à jouer. Mère Teresa disait d’ailleurs une phrase qui m’a marqué: «mon oeuvre n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais il manquerait toujours une goutte à l’océan si je ne l’y mettais pas!».

Apic: Le camp « Partage-Amitié-Foi » est-il ouvert à tous? Y a-t-il un nombre limité de places?

X.F.: Le camp est ouvert à tous les jeunes de 9 à 12 ans provenant de l’ensemble de la Suisse Romande et désirant partager une semaine de vie en communauté autour de la foi.

Apic: Quelles sont les activités proposées lors de ce camp?

X.F.: Le matin, nous proposons des activités de réflexion à base de textes (bibliques ou de personnages de l’Eglise) que nous rapportons à la vie de tous les jours et que nous soutenons par divers supports (panneaux, sketchs, bricolages..). L’après-midi et le soir, les activités sont variées: marches, joutes sportives ou par équipe, bricolage, film….

Ce camp permet l’expérience de la vie en communauté avec ses règles, ses devoirs et ses apports. Il permet aussi de se ressourcer au contact d’autres jeunes qui partagent la même foi, de passer du bon temps et surtout de s’amuser dans un climat sain.

Apic: Comment le camp s’est-il passé? Quel en a été votre souvenir le plus marquant?

X.F.: Il n’y a pas eu de problèmes particuliers à relever durant le camp. Il m’est par contre difficile de ressortir un souvenir marquant en particulier, car j’ai vécu beaucoup de grands moments. Mais le bricolage (fabrication d’une chaise en carton) avec la symbolique de la confiance est assez marquant.

Apic: Qui étaient les jeunes participants? De quelles régions venaient-ils? Quel était leur âge? Faisaient-ils partie de familles pratiquantes (ou pas forcément)?

X.F.: Nous avions 48 jeunes, de toute la Suisse romande (15 Valaisans, 14 Fribourgeois, 7 Jurassiens, 9 vaudois et 3 Neuchâtelois), âgés de 9 à 12 ans. Pour la plupart, ces jeunes proviennent de familles pratiquantes. Certains un peu moins et reviennent pourtant l’année suivante, signe que la pratique religieuse, si elle cherche les jeunes et se veut un peu plus «sexy» que dans les paroisses, a encore de beaux jours devant elle.

Apic: Pensez-vous que des vocations sont nées/vont naître suite à ce camp?

X.F.: Les jeunes ont énormément apprécié et rentrent à la maison avec des souvenirs plein la tête. Les parents nous écrivent souvent pour nous remercier. C’est déjà une vocation que de se sentir missionnaire dans sa famille, dans son entourage. Missionnaire de la joie de vivre… L’objectif n’est pas de sortir 2 ou 3 prêtres des «camps-voc’», mais plutôt d’envoyer à travers le monde des jeunes heureux, attentifs aux autres. La vocation, ce n’est pas seulement la vocation sacerdotale. (Cf. www.vocations.ch) (apic/fb)

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