150’000 manuscrits, 1,6 million d’imprimés, des kilomètres de rayons
Rome, 13 septembre 2010 (Apic) La Bibliothèque apostolique du Vatican, l’une des plus célèbres au monde, rouvrira ses portes le 20 septembre 2010, après 3 années d’importants travaux de rénovation. Une semaine auparavant, le cardinal bibliothécaire Raffaele Farina et Mgr Cesare Pasini, préfet de la bibliothèque, ont présenté devant la presse les résultats de cette transformation qui portait tant sur la structure que sur le fonctionnement de la « Vaticane ».
En 2007, la Bibliothèque apostolique vaticane avait ainsi décidé d’entreprendre d’importants travaux, constatant que les laboratoires de restauration menaçaient de s’écrouler. La bibliothèque dispose désormais de laboratoires flambant neufs, qui permettent ainsi la restauration de certains des 150’000 manuscrits ou des quelque 1,6 million d’imprimés conservés dans des kilomètres de rayons. Les responsables ont par ailleurs mis sur pied un système de surveillance extrêmement poussé et installé un système de connexion à Internet par réseau sans fil.
D’autres interventions ont été nécessaires, comme l’édification du nouvel ascenseur installé à flanc de bâtiment, dans la Cour de la Bibliothèque, qui relie désormais directement le dépôt des manuscrits à la salle de consultation restaurée et au laboratoire. L’immense salle des périodiques a aussi été rénovée et permet d’accueillir davantage de volumes.
Une dernière phase de travaux prévoit l’aménagement du Salon Sixte V – longue galerie décorée de fresques du 16e siècle – en salle de consultation. L’ouverture de cet espace est attendue pour 2012, a annoncé le cardinal Farina, qui espère une visite de Benoît XVI pendant la phase d’élaboration des projets d’aménagement. Le pape s’était déjà rendu à la Bibliothèque en 2007, quelque temps avant la fermeture.
Devant un parterre de journalistes convoqués précisément dans le Salon Sixte V, Mgr Pasini s’est enfin expliqué sur le financement de la restauration de cet édifice construit pour l’essentiel pendant la Renaissance et qui recèle d’innombrables manuscrits précieux.
Ainsi, selon le prélat italien, pour chacune des 3 années de travaux, le coût correspondait de façon approximative à celui du bilan annuel de la bibliothèque, c’est-à-dire entre 8 et 9 millions d’euros. Pour financer cette restauration, la Bibliothèque avait notamment cédé pour une durée de 10 ans le Salon Sixte V aux Musées du Vatican voisins, en échange de subventions. La « Vaticane » a aussi fait appel à des sponsors, des sociétés de travaux publics italiennes pour l’essentiel. (apic/imedia/cp/js)
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