Berne: Giusep Nay prend position sur la question des cruxifix

L’ancien président du Tribunal fédéral plaide pour la tolérance

Berne, 14 octobre 2010 (Apic) Lorsqu’il n’y a pas de plaignant, il n’y a pas de jugement. Pour l’ancien président du Tribunal fédéral, Giusep Nay, ce principe doit s’appliquer à la question des crucifix dans les écoles. Et d’affirmer au portail d’information « Swissinfo.ch » que dans une société multireligieuse, il faut faire preuve de tolérance.

Lorsqu’il y a un plaignant, alors le jugement du Tribunal fédéral de 1990 doit être appliqué, d’après l’ancien président. Selon la décision de 1990, les crucifix, accrochés dans les salles de l’école primaire de la commune tessinoise de Cadro, allaient à l’encontre du principe constitutionnel de neutralité confessionnelle. D’après Giusep Nay, les crucifix doivent donc être décrochés dans les salles où les enfants d’un plaignant sont scolarisés.

Giusep Nay ne salue cependant pas la décision du tribunal fédéral de 1990, à laquelle il n’a d’ailleurs pas participé. « Je plaiderais plutôt pour que, dans les décisions juridiques, on puisse espérer, on doive espérer de la tolérance. Sans tolérance, une société multireligieuse et multiculturelle ne fonctionne pas. » L’ancien président du Tribunal fédéral aurait plutôt décidé que les personnes emménageant dans une région catholique où la croix et le crucifix appartiennent à la culture de la majorité doivent faire preuve de respect et de tolérance. (apic/arch/job/amc)

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