Genève: Une journée de réflexion sur la non-violence
Genève, 28 décembre 2010 (Apic) Le 29 janvier prochain aura lieu une journée de réflexion sur le thème du « Silence, arme de la non-violence », à l’Eglise du Sacré-Cœur de Genève, de 10 h à 16 h. Au programme notamment: une conférence de Frère Alain Richard, un franciscain fondateur des « Cercles du silence ».
Organisée par le Service Solidarité et Société de l’Eglise protestante de Genève, la Communauté hispanophone Genève Franciscains International, la Commission tiers-monde de l’Eglise catholique romaine (Cotmec) et l’Aumônerie genevoise œcuménique auprès des requérants d’asile (AGORA), cette journée débutera, de 10 h à 12 h, par le témoignage d’une travailleuse sans papiers. Elle sera suivie d’une analyse du secteur clandestin sur l’économie domestique à Genève. Ensuite, le Frère Alain Richard s’exprimera sur « la non-violence comme résistance » et des ateliers seront formés à partir des questions posées sur le sujet.
A midi, un « Cercle de silence » sera organisé sur la Plaine de Plainpalais (à confirmer). Un repas aura lieu à 13 h (inscription obligatoire par mail à ines@cotmec.ch ou par tél. au 022 708 00 78).
Le point fort de la journée sera la conférence de Frère Alain Richard, intitulée « Le silence pour mieux communiquer », qui commencera à 15 h. Le Frère Alain Richard, 86 ans, vit à Toulouse. Ce franciscain, qui lutte depuis un demi siècle contre l’injustice et considère la non-violence comme une « arme universelle au service des hommes de bonne volonté », ne rate jamais une occasion de dénoncer les atteintes à la dignité humaine. En 2007, il a mis en place le premier « Cercle du silence », soit une heure sans parler pour dénoncer les conditions d’internement des étrangers sans papier.
Depuis, des centaines de ces « cercles du silence » se sont tenus en France et ailleurs. « Pour Alain Richard, ces cercles silencieux ne sont finalement que le dernier combat en date d’une vie mené auprès des plus pauvres d’Europe, des États-Unis, d’Amérique centrale et d’Asie », peut-on lire sur le site Internet de la « Depeche.fr ».
Prêtre-ouvrier dans les années 70, Frère Alain Richard a quitté un bureau d’architecte pour devenir travailleur dans la métallurgie dans un quartier pauvre de Chicago. Au début des années 80, il a fabriqué des carcasses d’abat-jour dans les bas-fonds d’Oakland, puis a rejoint l’ONG des « Brigades de la Paix », au Guatemala. Il a ensuite initié pendant dix ans des militants du monde entier à la non-violence active au sein de « Pace e Bene », qui « démontre que la non-violence tire sa force du grand nombre de gens qui la vivent et sont fidèles à son éthique ». L’éthique de la non violence, « c’est d’abord de combattre ce que fait l’adversaire, mais de le respecter en tant que personne », aime-t-il à rappeler.
En janvier dernier, ce chantre de la non-violence a publié chez Albin Michel un livre d’entretiens intitulé « Une vie dans le refus de la violence ». (apic/com/nd)
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