Sur la frontière des cultures, ville idéale pour un Festival International de Films
Fribourg, 20 mars 2011 (Apic) La 25e édition du Festival International de Films de Fribourg (FIFF) a été ouverte samedi soir 19 mars par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. A cette occasion, la cheffe du Département de Justice et Police, qui a vécu sept ans à Fribourg, a relevé que la ville, sur la frontière des cultures, était un endroit idéal pour un tel Festival International. Le FIFF « nous ouvre des portes sur des mondes nouveaux », a-t-elle lancé en donnant le coup d’envoi de la course au Regard d’or, le Grand Prix du Festival, doté d’un montant de CHF 30’000.
Sans vouloir jeter une ombre sur cette fête du jubilé du FIFF, elle a toutefois rappelé les moments douloureux que traversait la population japonaise après le tsunami qui a dévasté ses côtes et la menace nucléaire qui pèse désormais sur elle. Elle a également exprimé sa solidarité avec ceux qui, en Afrique du Nord, se soulèvent contre des régimes autoritaires qui portent atteinte aux droits de l’homme.
Rappelant la période où elle enseignait au Conservatoire de Fribourg, jouait comme organiste à l’église de St-Jean et militait à « Solidarité Femmes », la ministre socialiste a encore, sur le ton de la plaisanterie, assuré qu’en tant que responsable fédérale de la justice et de la police, « aucun des hôtes d’honneur invités à ce Festival ne sera aujourd’hui arrêté ! »
Ruth Luthi, présidente du FIFF, a remercié la conseillère fédérale pour sa présence, qui souligne l’importance qu’accordent les autorités fédérales à ce Festival. De même, elle a salué les représentants du Conseil d’Etat et du Grand Conseil fribourgeois, les autorités de la Ville de Fribourg et les représentants de l’Agglomération, qui comme les sponsors privés et la Confédération, soutiennent financièrement ce Festival (*).
114 films sont montrés au public à Fribourg jusqu’au 26 mars. Il y a parmi eux de nombreuses premières, venant d’Amérique latine, d’Asie ou du Moyen-Orient. Tous les films en compétition internationale sont des premières suisses, avec même, en première européenne, le film iranien de Mohsen Abdolvahab, « Please Don’t Disturb ».
L’Iran emprisonne toujours des cinéastes, a déploré Edouard Waintrop, soulignant qu’ »Ubu semble être devenu roi en Perse, et il déteste le cinéma! » Le directeur sortant du FIFF a relevé qu’à Fribourg, on montre des films qui n’ont pas un accès facile au marché. Mais, a-t-il souligné, le Festival a pris, déjà bien avant son arrivée à Fribourg, de nouveaux virages: « Il s’agit toujours davantage d’élargir la palette, au rythme des grands bouleversements du monde ».
A l’instar d’Edouard Waintrop, le syndic de la Ville de Fribourg, Pierre-Alain Clément, a relevé ce « passage subtil d’un festival de films du Tiers Monde, de films du Sud », à ce qu’il est devenu aujourd’hui. Il faisait ainsi écho à Edouard Waintrop, pour qui un festival de cinéma doit être « comme un magasin de friandises: proposer le meilleur mais en acceptant que les goûts des uns ne ressemblent pas à ceux des autres ».
La cérémonie d’ouverture a été suivie de la projection du film d’action chinois « Little Big Soldier » avec Jackie Chan dans le rôle principal. La projection s’est déroulée à guichets fermés. Le Palmarès de la 25ème édition du FIFF sera dévoilé samedi 26 mars lors de la cérémonie de clôture qui se tiendra au cinéma Rex.
(*) Parmi les sponsors, il faut relever la Loterie romande, la Confédération suisse (par le biais de la Direction du développement et de la coopération DDC et de l’Office fédéral de la culture OFC), l’Agglo, l’Etat et la Ville de Fribourg, ainsi que des privés comme le Pourcent culturel de la Migros, et des partenaires médias: Publicitas, la Radio suisse romande la 1ère, la Télévision suisse romande, TV5 Monde, sans oublier « La Liberté ». Pour cette 25e édition, le quotidien romand dote le Prix du Public (5’000 CHF). (apic/be)
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