Un résultat pas à la hauteur de l’intention
Rome, 24 mai 2011 (Apic) La statue du bienheureux Jean Paul II, inaugurée le 18 mai 2011 à la gare de Termini à Rome, embarrasse le Vatican. Le Conseil pontifical de la culture n’aurait pas été informé de l’avancée de ce projet, selon le quotidien italien « Corriere della Sera ». L’œuvre est critiquée pour son manque de ressemblance au pape polonais, rapporte l’agence I.MEDIA le 24 mai.
Le 18 mai, jour anniversaire de sa naissance, une statue de Jean Paul II a été inaugurée devant la gare Termini par le maire de Rome, Gianni Alemanno, et par le cardinal Agostino Vallini, vicaire de Rome. La statue de bronze, haute de 5 mètres et censée représenter le souverain pontife un bras ouvert dans un geste d’accueil, a déclenché la polémique sitôt après son inauguration.
La dernière réaction est celle du Conseil pontifical de la culture, qui a indiqué ne rien avoir su après l’approbation de l’ébauche, début avril, selon le « Corriere della Sera ». Après avoir vu l’esquisse, le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, a donné son avis favorable et positif pour l’œuvre de l’artiste Olivero Rainaldi, a rapporté Mgr Pasquale Iacobone, responsable du département Art et foi de ce dicastère. « Après cela, nous n’avons rien su de plus, pas une esquisse en argile ou en plâtre, aucune photo », a précisé le prélat.
Le 19 mai, « L’Osservatore Romano » a indiqué apprécier « la suggestion de l’œuvre »: reproduire « l’étreinte » donnée par le souverain pontife à un enfant en 1993, et dont la photo était devenue célèbre. La statue devait montrer le geste « expressif et symbolique, de nombreuses fois répété par le pape, qui voulait accueillir sous sa protection les fidèles de Rome et du monde ».
Le quotidien du Vatican a jugé que le résultat ne semblait « pas à la hauteur de l’intention ». La sculpture est peu reconnaissable: « Pour celui qui sort de la gare, cette statue ressemble plus à un énorme monument indistinct qu’à un hommage immédiat et sans équivoque à Jean Paul II ». « L’Osservatore Romano » y a vu plus « une tente ouverte », une « cloche » ou encore une « guérite, surmontée d’une tête du pape excessivement sphérique », qu’une représentation du bienheureux. (apic/imedia/lb/ggc)
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