Zagreb: Pour Benoît XVI, l’Europe sans conscience risque de régresser

La conscience comme lieu d’écoute de la vérité et du bien

Antoine-Marie Izoard, agence I.MEDIA

Zagreb, 5 juin 2011 (Apic) En l’absence de conscience, de morale et de religion, l’Europe pourrait être « destinée à la régression », a estimé Benoît XVI devant les représentants de la société civile croate et le corps diplomatique, à Zagreb, en fin d’après-midi du 4 juin 2011. Quelques heures après son arrivée en Croatie, le pape s’est rendu au Théâtre national de Zagreb, un imposant édifice de la fin du XIXe siècle, où il a également soutenu que l’Ecriture Sainte constituait le ›grand code’ de la culture européenne.

Benoît XVI est intervenu devant quelque 700 membres du corps diplomatique, des représentants des diverses confessions chrétiennes et religions, de la société civile, du monde de la culture et de la science

Dans le cadre prestigieux du Théâtre national croate, Benoît XVI a proposé une réflexion sur la conscience. « Si la conscience, selon la pensée moderne prédominante, est réduite au domaine du subjectif, où sont reléguées la religion et la morale, a prévenu le pape, la crise de l’Occident n’a pas de remède et l’Europe serait destinée à la régression ». « Si au contraire, la conscience est redécouverte comme lieu de l’écoute de la vérité et du bien, lieu de la responsabilité devant Dieu et devant les frères en humanité – qui est la force contre toute dictature – alors il y a de l’espérance pour l’avenir ».

La conscience, a encore affirmé Benoît XVI, est un thème fondamental pour une société libre et juste. Soulignant qu’il pensait à l’Europe, Benoît XVI a affirmé que les grandes conquêtes de l’époque moderne, c’est-à-dire la reconnaissance et la garantie de la liberté de conscience, des droits humains, de la liberté de la science et donc d’une société libre, sont à confirmer et à développer en « maintenant cependant la rationalité et la liberté ouvertes à leur fondement transcendant, pour éviter que ces conquêtes s’auto-annulent, comme nous devons malheureusement le constater en de nombreux cas ».

La contribution de l’Eglise

Après avoir soutenu que la conscience est la clé de voûte pour l’élaboration culturelle et pour la construction du bien commun, le pape théologien a assuré que c’est dans la formation des consciences que l’Eglise offre à la société sa propre contribution la plus précieuse. Il a alors souhaité que les enfants et les jeunes, au sein de la famille, puissent apprendre à approfondir les Ecritures Saintes, qui sont le ›grand code’ de la culture européenne.

C’est dans ce sens également que le pape a salué le projet de fondation d’une université catholique en Croatie, afin de créer l’unité entre les divers domaines de la culture contemporaine, de valeurs et de l’identité.

Au terme de cette rencontre rythmée par quelques compositions musicales et des chants traditionnels, le pape a salué les leaders orthodoxes, juifs et musulmans. (apic/imedia/ami/mp)

webmaster@kath.ch

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/la-conscience-comme-lieu-d-ecoute-de-la-verite-et-du-bien/