Suisse: Une journée pour les réfugiés, le 18 juin

Les réfugiés ont des compétences, de l’expérience et une forte motivation

Berne, 16 juin 2011 (Apic) «J’ai dû tout abandonner, sauf ma motivation». Fuyant les violences interethniques qui déchirent le Kirghizistan, Farida Nosha est arrivée en Suisse en 1993. Elle est aujourd’hui traductrice, interprète interculturelle et formatrice d’adultes. Avec son histoire, et 74 autres récits d’»intégration réussie», l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et l’Office fédéral des migrations (ODM) lancent la campagne pour la Journée du réfugié du 18 juin, indique un communiqué diffusé le 16 juin 2011.

Née en 1960 dans la ville soviétique de Tashkent, dans l’actuel Ouzbékistan, Farida Nosha travaille comme ingénieure en génie civil dans la ville de Osh, au Sud du Kirghizistan, lorsque éclatent des violences interethniques. Fuyant le conflit, elle arrive en Suisse en 1993. Devant l’impossibilité de faire reconnaître ses diplômes, elle s’engage dans une reconversion professionnelle.

Aujourd’hui, Farida Nosha vit à Bienne avec sa fille, qu’elle élève seule. Elle exerce une activité de traductrice et d’interprète interculturelle à Soleure, donne des cours au centre d’intégration «multimondo» de Bienne et participe aux activités de formation de l’OSAR.

Si elle est parfois prise d’un sentiment de mélancolie, elle n’en apprécie pas moins son pays d’accueil. La diversité culturelle et le système politique de la Suisse l’ont séduite: «La démocratie directe est unique et se révèle un modèle pour tous les Etats du monde». Et d’espérer – avec son aide, qui sait? – qu’un jour les Républiques soviétiques connaissent un tel système.

75 portraits pour 75 ans

«Les réfugié-e-s ont des compétences, de l’expérience et une forte motivation. Leurs contributions au monde du travail et à la société suisse en général sont importantes». Partant de ce constat, l’OSAR, l’UNHCR et l’ODM ont choisi de mettre les récits de vie des personnes qui ont du fuir leur pays et s’intégrer en Suisse au cœur de la Journée du réfugié du 18 juin.

Pour ses 75 ans, l’OSAR s’est offert 75 portraits d’hommes et de femmes ayant trouvé refuge en Suisse. Réalisés par le photographe lausannois Bertrand Cottet, ils peuvent être visionnés sur le site internet http://www.fluechtlingshilfe.ch/actualite/75-faces.

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