France: Polémique au sujet de la destruction de la mosquée de Gennevilliers

Les musulmans sont divisés

Gennevilliers, 12 août 2011 (Apic) Une mosquée sur le site du port de Gennevilliers (département des Hauts-de-Seine) doit être détruite le 5 septembre 2011. Cette décision, qui fait suite à la construction d’une plus grande mosquée sur la commune, est contestée par certains fidèles musulmans.

En 1981, le Conseil général avait mis le terrain à la disposition de la communauté musulmane pour y établir un lieu de culte, a rapporté le quotidien parisien « La Croix » le 11 août. En 2002, la mairie a décidé de louer un terrain dans le centre, pour l’édification d’une grande mosquée. L’association gérant la mosquée, « En Nour » (« La lumière »), s’était engagée à libérer le lieu à la fin des travaux, achevés en août 2009.

Contestation de certains fidèles

Le 30 mai dernier, en réponse à une lettre du Conseil général des Hauts-de-Seine, l’association « En Nour » a promis à son président Patrick Devedjian d’honorer leur engagement « dans les meilleurs délais ». Mais l’association musulmane « El Houda » ne partage pas ce point de vue. Elle reproche à l’association gérante de n’avoir consulté personne avant d’approuver la demande du Conseil général.

Une deuxième mosquée est nécessaire

« Ce nouveau centre cultuel – et bientôt culturel – représente assurément une réussite pour la communauté musulmane de Gennevilliers et des villes alentour, mais tout le monde ne peut malheureusement pas en profiter », a estimé le Père Michel Jondot, ancien délégué du diocèse de Nanterre pour les relations avec l’islam. Même son de cloche chez Mohammed Benali, président de l’association « En Nour », pour qui un deuxième lieu de culte reste nécessaire. « La gestion de la mosquée du port pourrait être confiée à l’association « El Houda », si les pouvoirs publics venaient à accéder à sa demande », a-t-il affirmé à « La Croix ».

De son côté, la préfecture des Hauts-de-Seine insiste sur « l’inadéquation du lieu ». Le conseiller municipal à la mairie de Gennevilliers Patrice Leclerc a indiqué que « La dignité des musulmans, c’est de se retrouver en pleine ville ». (apic/lacroix/lf/ggc)

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