Joseph Deiss invite les Suisses à s’interroger
New York, 25 août 2011 (Apic) La Suisse n’a pas eu à subir sur le plan international de préjudices importants liés à l’interdiction des minarets ou à l’initiative sur l’expulsion des criminels étrangers. C’est ce qu’estime le président de l’Assemblée générale de l’ONU Joseph Deiss.
Dans une interview à l’agence Swissinfo, l’ancien Conseiller fédéral fribourgeois voit cependant dans ces votations une situation « inversée ». « On regarde la Suisse comme un exemple et beaucoup de Suisses pensent ’nous sommes exemplaires, uniques, nous constituons un ’sonderfall’. Mais nous devons nous poser la question: Vivons nous encore selon cette norme élevée ? »
Lorsque la Suisse remet en cause des droits fondamentaux comme la liberté de religion pour les autres, « nous la remettons aussi en question pour nous-mêmes ». Joseph Deiss est persuadé que si « nous voulons vraiment défendre ces valeurs, nous devons les vivre et ainsi nous gagnerons une bonne image. Nous devons nous y efforcer tous les jours. » L’ancien Conseiller fédéral rappelle que la Suisse n’a pas été parmi les premières pour accorder le droit de vote aux femmes.
L’initiative fédérale pour l’interdiction de la construction de minarets a été acceptée par 57,5% de oui le 29 novembre 2009. Quant à l’initiative pour l’expulsion des criminels étrangers, elle a été approuvée à 52,3% le 28 novembre 2010. De nombreux juristes considèrent qu’elles sont contraires au droit international. (apic/gs/mp)
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