Les « plus grands pays et ceux qui ont une forte tradition du respect des droits de l’homme devraient être les premiers à avoir des actions généreuses de pacification », a insisté Mgr Gallagher. Ainsi, tous les moyens politiques et diplomatiques doivent être employés « pour éviter l’indicible ». Une allusion implicite notamment aux Etats-Unis et à la crise nord-coréenne.
Le même jour, le régime de Pyongyang a accusé les Etats-Unis de lui avoir déclaré la guerre. Une réaction au passage près de ses côtes de bombardiers américains. Pour sa part, Washington a interdit le 24 septembre l’entrée sur le territoire américain de tout ressortissant nord-coréen.
Une des causes de ces tensions internationales, a ainsi noté le représentant du Saint-Siège, est « la prolifération nucléaire » et le « profond gouffre » entre les engagements et les actions à ce sujet. Sur le sujet du nucléaire, Mgr Gallagher relève que « des traités régionaux et bilatéraux de non-prolifération des armes nucléaires ont été efficaces pour établir des régions entières libres de ces armes ».
Les conflits – notamment au Venezuela, dans la péninsule arabe, en Afrique ou encore en Ukraine – a poursuivi l’archevêque britannique, « forcent les personnes à migrer ou à devenir réfugiées ». La plupart des migrants ne quitteraient pas leur pays s’ils y avaient « la paix et la sécurité économique ». Il ne faut donc pas se limiter à arrêter les migrations mais plutôt « répondre aux causes ».
Dans son intervention, Mgr Gallagher a également dénoncé avec fermeté « le fléau du trafic de personnes ». Au cœur de celui-ci, « la perte de respect pour la dignité humaine et la totale indifférence pour les souffrances » des autres humains. Et ce mal est renforcé par « un égoïsme grossier qui atteint des niveaux inimaginables d’irresponsabilité morale » dans les cas du trafic d’organes ou d’enfants.
Enfin, le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats a repris la mise en garde du pape François contre « le nominalisme de déclarations ». Ce n’est pas parce que des accords ont été négociés qu’il faut avoir bonne conscience, a-t-il mis en garde. Au contraire, a-t-il souligné, il faut continuer à agir tant que les engagements « ne sont pas vraiment accomplis et les promesses politiques réalisées dans la vie des gens ». (cath.ch/imedia/xln/gr)
Grégory Roth
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