Le chef de la diplomatie pontificale, Mgr Paul R. Gallagher (Photo: DR)
Vatican

Devant l’ONU, Mgr Gallagher s’inquiète de «l’escalade de préparatifs militaires»

Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, s’est exprimé le 25 septembre 2017 devant les Nations unies à New-York, aux Etats-Unis, à l’occasion de leur 72e assemblée générale. «Tous les pays doivent faire un pas en arrière décisif et urgent dans la présente escalade de préparatifs militaires», a-t-il demandé, tandis que les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord vont grandissant.

Les «plus grands pays et ceux qui ont une forte tradition du respect des droits de l’homme devraient être les premiers à avoir des actions généreuses de pacification», a insisté Mgr Gallagher. Ainsi, tous les moyens politiques et diplomatiques doivent être employés «pour éviter l’indicible». Une allusion implicite notamment aux Etats-Unis et à la crise nord-coréenne.

«La prolifération nucléaire» en cause

Le même jour, le régime de Pyongyang a accusé les Etats-Unis de lui avoir déclaré la guerre. Une réaction au passage près de ses côtes de bombardiers américains. Pour sa part, Washington a interdit le 24 septembre l’entrée sur le territoire américain de tout ressortissant nord-coréen.

Une des causes de ces tensions internationales, a ainsi noté le représentant du Saint-Siège, est «la prolifération nucléaire» et le «profond gouffre» entre les engagements et les actions à ce sujet. Sur le sujet du nucléaire, Mgr Gallagher relève que «des traités régionaux et bilatéraux de non-prolifération des armes nucléaires ont été efficaces pour établir des régions entières libres de ces armes».

«Répondre aux causes» des migrations

Les conflits – notamment au Venezuela, dans la péninsule arabe, en Afrique ou encore en Ukraine – a poursuivi l’archevêque britannique, «forcent les personnes à migrer ou à devenir réfugiées». La plupart des migrants ne quitteraient pas leur pays s’ils y avaient «la paix et la sécurité économique». Il ne faut donc pas se limiter à arrêter les migrations mais plutôt «répondre aux causes».

Dans son intervention, Mgr Gallagher a également dénoncé avec fermeté «le fléau du trafic de personnes». Au cœur de celui-ci, «la perte de respect pour la dignité humaine et la totale indifférence pour les souffrances» des autres humains. Et ce mal est renforcé par «un égoïsme grossier qui atteint des niveaux inimaginables d’irresponsabilité morale» dans les cas du trafic d’organes ou d’enfants.

Les accords négociés ne suffisent pas

Enfin, le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats a repris la mise en garde du pape François contre «le nominalisme de déclarations». Ce n’est pas parce que des accords ont été négociés qu’il faut avoir bonne conscience, a-t-il mis en garde. Au contraire, a-t-il souligné, il faut continuer à agir tant que les engagements «ne sont pas vraiment accomplis et les promesses politiques réalisées dans la vie des gens». (cath.ch/imedia/xln/gr)

Le chef de la diplomatie pontificale, Mgr Paul R. Gallagher
26 septembre 2017 | 14:37
par Grégory Roth
Temps de lecture: env. 2 min.
Corée du Nord (40), Etats-Unis (506), Nucléaire (19), ONU (179)
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