C’est l’identité de l’homme qui traverse cet ouvrage compilant les données de la Bible sur l’être humain, de la Genèse à l’Apocalypse. Ce document intitulé « Qu’est-ce que l’homme (Ps 8, 5), un itinéraire d’anthropologie biblique » est construit en quatre parties. Il se veut un « instrument » à destination des experts, catéchistes ou encore formateurs, détaille Pietro Bovati, membre de cette commission, dans le communiqué.
Si ce livre aborde de multiples thématiques, il est notamment voué à devenir un « texte de référence » sur des thèmes sensibles, au « centre du débat social et civile », explique-t-il. Le divorce, l’adultère, l’homosexualité, le célibat sacerdotal, le mariage ou encore les violences familiales en font notamment parti. Abordant frontalement ces problèmes « avec délicatesse » dans le 3e chapitre, ce document évite l’écueil des « réponses ponctuelles » et s’enracine dans les principes du magistère biblique, poursuit Pietro Bovati.
Certaines questions n’ont pas de réponse « immédiate et précise » dans la Bible car les « situations culturelles des temps anciens n’étaient pas les nôtres », explique le membre de la commission pontificale. Dans ce cas, l’ouvrage respecte le « niveau d’information » contenu dans les Ecritures. Néanmoins, le document formule certains « principes et indications » pouvant aider théologiens, moralistes ou pasteurs à formuler une réflexion. C’est le cas du principe de la différence sexuelle sur les questions de genre, illustre-t-il.
Outre cette troisième partie, les deux premiers chapitres de cet ouvrage sont respectivement dédiés à la conception de l’être humain et à sa relation avec la Création. La nutrition – « question anthropologique très importante » – et le travail y sont notamment abordés. Enfin, le quatrième chapitre évoque le lien de l’homme avec la Loi.
Si la tradition chrétienne a été préservée, la commission théologique a voulu d’abord utiliser une méthode systémique afin d’offrir « un chemin de ce que la Bible dit sur toute la complexité de l’être humain », déclare encore Pietro Bovati. Il s’agit de montrer que les Ecritures ne sont pas un « répertoire de déclarations isolées », mais que chacun de ses passages doivent être abordés à la lumière de leur contexte. Cette méthode offre « une compréhension de l’homme plus complexe », « plus conforme à notre tradition biblique », estime-t-il. (cath.ch/imedia/cg/gr)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/vatican-ce-que-dit-la-bible-du-divorce-de-ladultere-et-du-genre/