Dans un entretien avec le quotidien de la Conférence des évêques italiens Avvenire, le 21 mai 2020, le prélat s’exprime à l’occasion des cinq ans de la publication de l’encyclique écologique du pape François. Pour le sous-secrétaire, la dégradation de l’environnement a probablement contribué à la propagation du coronavirus. Cependant, la conscience des hommes doit dépasser ce constat. il s’agit de comprendre les ‘anti-valeurs’ qui ont alimenté la civilisation hyper-compétitive et consumériste d’hier.
«Le ›nouveau monde’ post-Covid-19 doit être meilleur», déclare le cardinal. Et pour effectuer ce changement, Laudato sí montre selon lui le chemin à suivre: il faut penser un développement inclusif et durable, soit intégral. Tant la crise socio-environnementale que la pandémie nécessitent des solutions innovantes à tous les niveaux, recommande-t-il. De tels changements supposent encore d’impliquer toutes les parties dans un esprit synodal.
Pour le jésuite canadien, la deuxième encyclique du pontife argentin a ouvert la voie à l’Accord de Paris de 2015 qui, bien que peu efficace, constitue une première étape nécessaire. Ce texte a également stimulé de nombreuses formes d’activisme, dans les paroisses, dans des groupes d’autres religions et au sein de mouvements laïcs.
Le synode sur l’Amazonie, qui s’est déroulé à Rome du 6 au 27 octobre dernier, a quant à lui contribué à dénoncer courageusement des péchés sociaux et économiques dans une région donnée. En cela, il a montré ce que signifie prendre Laudato sí au sérieux, conclut le cardinal. (cath.ch/imedia/cg/mp)
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