En juin 2017, le cardinal Pell, alors accusé d’abus sexuels, avait rejoint l’Australie pour pouvoir répondre devant la justice de son pays d’origine. Condamné à six ans de prison, il a finalement été libéré le 7 avril 2020 après 400 jours de détention. La Haute Cour d’Australie a en effet estimé que les éléments «n’ont pas établi sa culpabilité selon le niveau (…) requis».
Plus de trois ans après son départ, le prélat australien serait de retour à Rome et arriverait le 29 septembre, a appris CNA de sources proches du haut prélat. Cette information n’a pas été confirmée par le Saint-Siège et aucune rencontre avec le pontife argentin n’a été annoncée.
Si elle se confirmait, la venue de celui qui a été en charge d’assainir les finances du Vatican interviendrait alors que le cardinal Angelo Becciu, jusqu’alors préfet de la Congrégation pour la cause des saints, a été contraint de présenter sa démission au pape François le 24 septembre 2020. Le motif de cette décision découlerait de la preuve obtenue par des magistrats du Vatican que le cardinal serait coupable de détournement de fonds. En cause, le nom du cardinal apparaît dans l’affaire de l’immeuble de Londres au centre d’une manipulation financière frauduleuse, datant de l’époque où il était encore substitut de la Secrétairerie d’État.
Dans un communiqué publié le 25 septembre 2020, l’ancien préfet du Secrétariat pour l’économie au moment des faits s’est quant à lui félicité de cette décision du pape François: «Le Saint-Père a été élu pour nettoyer les finances du Vatican. Il joue sur le long terme et doit être remercié et félicité pour ces récents développements. J’espère que le ménage des étables continuera» au Vatican. (cath.ch/imedia/cg/rz)
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