Mgr Lovey: un chemin synodal en forme de visites pastorales

Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion, a expliqué à la presse, le 3 novembre 2021, que les prochaines visites pastorales planifiées dans tous les services pastoraux de la partie francophone du diocèse seraient sa manière d’effectuer son chemin synodal en vue du synode sur la synodalité. Également présente au point presse, Joëlle Carron, déléguée épiscopale à la diaconie, a rappelé le rôle des femmes en Église à l’occasion de la récente féminisation du Conseil épiscopal voulue par Mgr Lovey.

«J’envisage la visite pastorale auprès des services diocésains comme un vrai chemin synodal. Il y a une grâce qui nous est offerte de faire ce chemin ensemble», a indiqué Mgr Jean-Marie Lovey lors de la conférence de presse donnée dans la matinée à l’évêché. Il a lancé la phase de consultation du synode sur la synodalité, voulu par le pape François, en organisant une célébration à la cathédrale de Sion le 17 octobre dernier.

Compte tenu des contraintes sanitaires liées au covid, l’évêque a annoncé qu’il n’y aurait «pas de réunions ni de célébrations avec de grands groupes, ce serait problématique». Il a donc opté pour une autre voie.

Un marathon synodal

Fort de son expérience des visites pastorales dans les secteurs, qui lui a permis de «radiographier» son diocèse, dont il a accompli deux cycles depuis le début de son épiscopat, l’évêque de Sion envisage ce mode de rencontre pour son chemin synodal… ou plutôt son marathon synodal.

Mgr Lovey a prévu d’effectuer en effet 47 visites auprès de l’ensemble des services pastoraux dans la partie francophone du diocèse: entre autres la formation, la santé, la diaconie, la catéchèse, ou encore la famille. Soit un total de six semaines de pérégrination mises à son agenda. L’évêque estime d’une demi-journée à plusieurs jours, la durée de ses visites en fonction de la taille des services concernés. «Le domaine de la santé nécessitera plusieurs jours de visite dans les hôpitaux» quand une demi-journée suffira pour d’autre entités.

La journée des Conseils de communauté, celle des Conseils de gestion, la journée avec les prêtres, des rencontres avec les prisonniers, seront autant d’occasions d’échanger avec les uns et les autres au sujet de la synodalité autour du questionnaire préparé par Rome.

Possible rencontre avec les fidèles

Il n’a pas connaissance de groupes ou de paroisses qui ont entamé une démarche synodale et il n’y a pas de rencontre avec les fidèles actuellement programmée. «Mais pourquoi pas? Je peux imaginer trois lieux de rencontre pour autant de soirées où viendra qui voudra pour échanger autour des thèmes du document de Rome».

«Nous avons prévu également une rencontre sur la synodalité au «Verso l’Alto» – le restaurant de la Maison de la diaconie –  mais la forme de ce «carrefour» reste à déterminer. Cela est prévu le denier dimanche de novembre», indique Joëlle Carron, responsable du lieu et membre du Service diocésain de la diaconie. Le groupe Fratello du Valais organisera également un après-midi pour permettre à ses membres de se rencontrer, ajoute Joëlle Caron qui participait au point presse de l’évêque de Sion.

Joëlle Carron, une des trois femmes du Conseil épiscopal de Mgr Lovey | © Bernard Hallet

La place des femmes en Église a été l’autre thème abordé à l’évêché. Un sujet évoqué par Joëlle Carron en sa qualité de déléguée épiscopale à la diaconie. La consacrée est aussi une des trois femmes, avec Sœur Adrienne Barras, déléguée épiscopale à la vie consacrée, et Madeleine Kronig, déléguée germanophone pour la pastorale formation en Église, à siéger au Conseil épiscopal.

Féminisation du Conseil épiscopal

Ces nominations, intervenues en 2019, résultent d’une volonté de l’évêque de féminiser son conseil épiscopal. «La place de la femme n’a pas toujours été celle qu’elle aurait souhaitée, revendiquée, parfois, celle, de toutes façons, qu’elle méritait de plein droit, étant en tout l’égal de l’homme!», a lancé Mgr Lovey.

«Le conseil épiscopal compte aujourd’hui trois femmes sur huit membres, soit 37,5% de femmes. Une présence plus élevée qu’au Grand Conseil valaisan (34% – sans même oser parler du Conseil d’Etat!)», a renchéri Joëlle Carron, pour qui il est «extrêmement important que l’ensemble de la population soit présente dans nos instances de gouvernance».

La déléguée à la diaconie a relevé que la présence féminine au sein de l’Eglise est numériquement élevée, notamment dans les assemblées eucharistiques, la catéchèse et l’initiation à la foi. Elle estime, malgré ces avancées, que le chemin vers l’égalité entre homme et femmes «n’est pas terminé». (cath.ch/bh)

Bernard Hallet

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