Prague: les Romandes en ligne ne feront pas de la figuration

Marie-Antoinette Lorwich, de la pastorale de rue de l’Église catholique dans le canton de Vaud et Malika Schaeffer, à la communication, suivront le synode de Prague en ligne, du 5 au 9 février prochain. Même à distance, elles comptent bien intervenir lors de l’assemblée, l’une pour porter la voix des pauvres, l’autre pour rappeler l’enjeu que représente la communication pour l’Église.

Dix personnes ont été sollicitées pour participer à l’assemblée en ligne pendant que quatre délégués seront physiquement présents à Prague pour cette phase européenne du synode. cath.ch a rencontré Malika Schaeffer et Marie-Antoinette Lorwich deux des trois participantes romandes en ligne, avec Claire Jonard, qui ne comptent pas faire de la figuration.

«Je suis très honorée de représenter les pauvres à l’occasion de cette phase synodale. A Prague, la Romandie met les pauvres en avant!», lance Marie-Antoinette Lorwich, aumônière de la pastorale sociale et de rue pour l’Église catholique dans le canton de Vaud. Elle a été approchée au mois de novembre pour participer en ligne à l’assemblée synodale qui se tiendra à Prague.

Marie-Antoinette Lorwich: «Je suis très honorée de représenter les pauvres à l’occasion de cette phase synodale» | © Bernard Hallet

Marie-Antoinette s’imaginait une visioconférence de deux heures depuis son bureau aux côtés d’une ou deux personnes en précarité. «Puis quand les organisateurs m’ont envoyé par mail les premiers éléments et les documents à consulter, j’ai été plutôt surprise.»

Malika Schaeffer, du service de la communication de l’Église dans le canton de Vaud, se dit aussi très étonnée et surprise qu’on ait pensé à elle pour représenter l’Église lors de l’assemblée pragoise. «Ce sera une belle opportunité de voir d’autres réalités ecclésiales en Suisse et en Europe.»

Les deux femmes ne savent pas si elles pourront intervenir durant les sessions. «On suivra en direct les différentes sessions. On n’en sait pas plus pour le moment». Elles comptent bien prendre la parole lors de l’assemblée. «Je souhaite vraiment intervenir pour parler des pauvres et ne pas les laisser à l’extérieur», appuie Marie-Antoinette Lorwich. Et, pourquoi pas, pouvoir interagir avec d’autres participants en ligne.

Malika Schaeffer estime que la communication est un grand enjeu pour l’Eglise. «C’est très important car l’Eglise peine à se mettre en phase avec la société. On l’entend peu sur des thématiques tels que l’écologie, le genre ou encore la migration. Autant de sujets très actuels dans la société sur lesquels l’Eglise n’est pas audible, or beaucoup attendent une parole de l’Eglise là-dessus.»

Lausanne le 16 janvier 2022. Malika Schaeffer | © Bernard Hallet

Pourront-elles également participer à l’élaboration du document final qui sera envoyé à Rome pour la première assemblée synodale romaine? Là encore, elles n’ont pas d’informations précises, mais elles comptent bien pouvoir contribuer à l’apport des Suisses à cette phase synodale. «Les pauvres sont les sans-voix, c’est l’occasion de leur en donner une», appuie Marie-Antoinette Lorwich.

Cette participation en ligne, plutôt qu’en présentiel, n’est-elle pas un gadget? «Non, c’est moderne et tout à fait adéquat. Grâce à cela nous serons 400 à participer, en plus des 200 personnes présentes à Prague. Je ne suis pas sûre qu’on aurait pu rassembler autant de monde en présentiel», justifie Malika Schaeffer. «Je trouve cela très intéressant, renchérit Marie-Antoinette Lorwich. L’Église a su tirer partie de l’épreuve qu’a été la pandémie et des difficultés qu’a engendré l’impossibilité de se voir pendant tous ces mois. C’est positif. Sans la pandémie, nous n’aurions pas eu cette possibilité d’assister au synode.» (cath.ch/bh)

Deux vaudoises à Prague
Née en 1966 à Moudon (VD), Marie-Antoinette Lorwich a auparavant travaillé dans le domaine de la banque avant de connaître «une conversion» professionnelle et spirituelle lorsqu’elle est partie à Lourdes à Pied depuis Genève en 2008. Après ses études à l’Institut de formation aux ministères (IFM), à Fribourg, qu’elle a achevées en 2012, elle a eu la vocation pour la pastorale de rue. Marie-Antoinette Lorwich est titulaire d’une licence en théologie de l’Université de Metz (France) et un Bachelor en sciences religieuses de l’Angelicum de Rome.
Malika Schaeffer est née à Lausanne en 1991. Après avoir obtenu un master en Sciences des religions à l’Université de Lausanne en 2017, elle a été engagée en 2018 au service de la communication de l’Église catholique dans le canton de Vaud.
Claire Jonard, chargée de projets pour la pastorale jeunesse de Suisse romande, notamment les JMJ, est la troisième romande. BH

Bernard Hallet

Portail catholique suisse

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