Le pape dénonce l’attaque de la paroisse catholique de Gaza

«Prions le Seigneur pour la paix», a supplié le pape François au terme de la prière de l’Angélus du 17 décembre 2023. Le pontife est revenu en détails sur l’attaque survenue la veille au sein même de la paroisse catholique de Gaza, où des snipers israéliens ont tué deux femmes.

«N’oublions pas nos frères et sœurs qui souffrent pour la guerre, en Ukraine, en Palestine, en Israël et dans les autres zones de conflit», a demandé le pape François. Il a souhaité que «l’approche de Noël renforce l’engagement pour ouvrir des voies de paix». «Je continue à recevoir des nouvelles très graves et douloureuses de Gaza», s’est attristé l’évêque de Rome. Il avait récemment confié qu’il appelait quotidiennement le curé de l’unique paroisse catholique de ce territoire enclavé et assiégé.

Deux femmes tuées par un sniper

«Des civils non armés subissent des bombardements et des tirs», a dénoncé le pape. «Cela s’est même produit dans l’enceinte de la paroisse de la Sainte-Famille, où il n’y a pas de terroristes, mais des familles, des enfants, des personnes malades et handicapées, des religieuses», s’est-il insurgé.

Le pape a lui-même livré des détails sur l’attaque du 16 décembre. «Une mère et sa fille, Mme Nahida Khalil Anton et sa fille Samar Kamal Anton, ont été tuées et d’autres blessées par des tireurs d’élite alors que ces personnes allaient aux toilettes. La maison des sœurs de Mère Teresa a été endommagée, leur générateur touché», a-t-il détaillé.

«Certains disent: ‘C’est du terrorisme, c’est la guerre’. Oui, c’est la guerre, c’est le terrorisme», s’est-il agacé. Il a dénoncé ainsi en filigrane les justifications données à l’assaut israélien sur Gaza après l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier. Sa mention du «terrorisme» lors de l’audience générale du 22 novembre dernier, semblant viser tant le Hamas que les Israéliens, avait suscité de vives critiques parmi les Israéliens et la communauté juive. François a cette fois-ci cité le Psaume 45: «Dieu détruit la guerre… il casse les arcs, brise les lances».

Tirs «de sang froid»

Dans un communiqué diffusé quelques instants après l’attaque, le Patriarcat latin de Jérusalem avait évoqué une «tragédie insensée», dénonçant des tirs commis «de sang froid» sur des personnes n’étant pas «des belligérants». Il a également mentionné la destruction d’infrastructures, notamment des générateurs et des réservoirs d’eau, «indispensables pour la survie de la communauté». (cath.ch/imedia/cv/rz)

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