Près de trois semaines après le sommet sur les abus dans l’Eglise, convoqué à Rome par le pape François, «le travail continue», assure le jésuite allemand, membre du comité organisateur de ce sommet. Cette rencontre avait réuni l’ensemble présidents des conférences épiscopales du monde entier pendant quatre jours, du 21 au 24 février.
Cependant, souligne le Père Zollner, il n’y aura de «conséquences concrètes» que si des mesures efficaces sont prises dans les pays par les conférences épiscopales locales. Selon lui, des groupes de réflexion et des commissions d’écoute des victimes ont été créés pour avancer dans ce sens. Comme il l’espérait avant la réunion, chacun des participants est revenu sur son territoire avec une « plus grande conscience » des enjeux et davantage d’énergie pour changer les choses.
Certains éléments sont prêts à être publiés, assure encore l’expert en matière de lutte contre les abus, pour d’autres « cela prendra encore quelques mois». Parmi les documents prochainement attendus, un motu proprio pour la protection des mineurs et des personnes vulnérables viendra renforcer la prévention et la lutte contre les abus au sein de l’Etat de la Cité du Vatican et de la Curie romaine. Egalement prévu, un vademecum de la Congrégation pour la doctrine de la foi permettra d’aider les évêques à comprendre leurs devoirs.
Dans ce même entretien, le jésuite revient par ailleurs sur les récents jugements des cardinaux George Pell, préfet émérite du Secrétariat pour l’économie et condamné à 6 ans de prison pour agressions sexuelles sur mineurs, et Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et condamné à 6 mois de prison avec sursis pour non dénonciation d’abus sexuels commis par un prêtre de son diocèse. Le Père Zollner y attire l’attention sur le fait que ces jugements ne sont pas définitifs mais sont des «condamnation en première instance». (cath.ch/imedia/pad/rz)
Raphaël Zbinden
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