Rencontre pour la paix  organisée à Berlin par Sant'Egidio | © Sant'Egidio
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Berlin, de nombreux chefs religieux répondent à l’appel de Sant’Egidio

De nombreux chefs religieux, des représentants des États et du monde de la culture de 33 pays se sont donnés rendez-vous à Berlin, du 10 au 12 septembre 2023, sur invitation de la communauté chrétienne de Sant’Egidio. Ils ont appelé à œuvrer ensemble pour la paix et la démocratie, à l’extérieur et à l’intérieur de leurs institutions.

La nouvelle rencontre pour la paix a été organisée à Berlin par la communauté de Sant’Egidio sous le titre L’audace de la paix. Elle a été inaugurée le 10 septembre en présence du président allemand Frank Walter Steinmeier. Fondateur de Sant’Egidio, Andrea Riccardi a interpellé l’assemblée, rappelant que «l’audace de la paix signifie croire que des alternatives sont possibles».

Parmi les nombreux représentants officiels présents, on peut citer le chancelier allemand Olaf Scholz (en dialogue, dans un forum, avec Andrea Riccardi), le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalò, le grand imam d’Al-Azhar Ahmed Al-Tayyeb, le président de la Conférence des rabbins européens Pinchas Goldschmidt, le cardinal Matteo Zuppi et le patriarche assyrien Mar Awa Royel.

D’importantes délégations de diverses Églises chrétiennes, de l’islam, du judaïsme, du bouddhisme et de l’hindouisme se sont aussi rendues à Berlin, ainsi que des représentants de la société civile.

Chercher des alternatives aux murs

Vingt forums y ont abordé des thèmes tels que la crise environnementale, la migration, le dialogue interreligieux, la démocratie, la mondialisation, le désarmement et l’intelligence artificielle.

Le cardinal Matteo Zuppi a appelé à démanteler les murs de défense. Il a qualifié d’inacceptable la clôture frontalière que la Pologne a érigée pour contrôler l’afflux de réfugiés en provenance de Biélorussie. Les murs sont construits rapidement, mais il faut souvent des décennies pour s’en libérer, a-t-il déclaré. L’une de leurs pires conséquences est qu’ils rendent difficile le dialogue entre les hommes des deux côtés. C’est pourquoi il est urgent de chercher des alternatives à de tels murs.

Une tâche commune aux chrétiens et musulmans

L’évêque Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale catholique allemande, a insisté pour sa part sur la nécessité pour les chrétiens et les musulmans à cohabiter pacifiquement. Il a évoqué leur responsabilité commune en matière de construction de la paix. «Nous étions d’accord», a-t-il dit suite à un entretien en marge de la rencontre avec le grand imam égyptien Ahmad al-Tayyeb, «que la paix est pour les chrétiens et les musulmans la grande tâche de notre temps. Prenons-la à bras-le-corps et agissons ensemble», rapporte le site katolish.de

Le cardinal Marx appelle à plus de démocratie dans l’Église

Le site allemand rapporte encore les propos du cardinal Reinhard Marx de Munich. «L’image chrétienne de l’homme oblige l’Église à se tenir du côté de la démocratie. La démocratie ne va pas de soi.» Les religions et l’Église doivent également s’engager dans une société démocratique et se transformer elles-mêmes. «C’est aussi un défi pour mon Église.»

La cérémonie finale aura lieu devant la porte de Brandebourg dans l’après-midi du 12 septembre, où un message du pape François est attendu. (cath.ch/com./katolishe.de/lb)

Rencontre pour la paix organisée à Berlin par Sant'Egidio | © Sant'Egidio
12 septembre 2023 | 14:01
par Lucienne Bittar
Temps de lecture: env. 2 min.
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