Suspecté d’agressions sexuelles sur une mineure

France: Mandat d’amener contre un ancien responsable de la secte raélienne

Versailles, 26 février 2003 (APic) Un juge d’instruction de Versailles a délivré en janvier un mandat d’amener contre Gilles Carbonell, ancien président de l’Association raélienne d’Ile-de-France. Il est accusé d’»agressions sexuelles sur mineur de 15 ans», révèle le 25 février la justice.

Le magistrat Laurent Lassalle est chargé depuis l’été 2002 d’instruire une plainte déposée par l’une des filles de Brigitte Boisselier, présidente de Clonaid, qui a partagé la vie de Gilles Carbonell, comme l’indique «Le Parisien» dans son édition de mardi.

Le juge a décidé de décerner un mandat d’amener contre lui afin de l’entendre sur les accusations portées par la fille de Brigitte Boisselier. Il aurait eu des agissements équivoques à son égard alors qu’elle était âgée de six ans. Cette accusation est jugée «crédibles» par la justice.

Gilles Carbonell n’a pas été localisé jusqu’à présent. Il pourrait résider à l’étranger «au Liban ou en Côte d’Ivoire», selon certains renseignements recueillis par les enquêteurs. Mais, de source judiciaire, on indique que le mandat d’amener qui frappe Gilles Carbonell n’est pas directement «lié» aux activités des raéliens.

«Evêque» dans la secte

Gilles Carbonell, ancien responsable du service juridique des raéliens et porte-parole national de la secte qui, comme Brigitte Boiselier, avait le titre d’»évêque», la plus haute distinction de la secte, aurait agressé sexuellement la fillette entre 1995 et 1997 dans ses différents domiciles tant en région parisienne que dans le Rhône.

L’un des préceptes du mouvement raélien est la méditation sexuelle qui encourage l’éveil sexuel des enfants par les parents et les grands-parents. La secte a été accusée à plusieurs reprises de prôner théoriquement la pédophilie, à travers ses écrits. Une accusation dont ses dirigeants ne sont jamais parvenu à prouver le contraire.

Le 26 décembre 2002, Brigitte Boisselier, présidente de Clonaid, avait annoncé la naissance du premier clone humain, une petite fille née de parents américains et prénommée «Eve» sans toutefois en apporter la preuve. Elle a, depuis lors, annoncé toujours sans aucune preuve la naissance de deux autres clones, l’un en Europe, l’autre au Japon. (apic/ag/bb)

26 février 2003 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 1 min.
Partagez!