Le pape François appelle au dialogue en Afghanistan

A la fin de la prière de l’Angélus du 15 août 2021, le pape François s’est uni «à l’unanime préoccupation pour la situation en Afghanistan», où les talibans commençaient dimanche à entrer dans la capitale Kaboul et alors que le président afghan Ashraf Ghani a déjà quitté le pays.

Le pontife a appelé chacun à prier avec lui «le Dieu de la paix» afin que «cesse le vacarme des armes et que les solutions puissent être trouvées à la table du dialogue».

Le chef de l’Eglise catholique a souligné qu’il s’agissait de la seule façon pour que la «population martyrisée de ce pays» puisse retourner chez elle et « vivre en paix et sécurité dans le plein respect de l’autre». Il a ensuite observé un bref temps de silence.

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, vingt ans de conflit

L’Afghanistan, pays à 100% musulman, où les seuls catholiques sont les étrangers vivant dans le pays et où l’apostasie est punie de mort, connaît depuis vingt ans un conflit mené par les Etats-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Il oppose l’ancien pouvoir taliban et une coalition actuellement en train de s’effondrer.

Depuis le retrait progressif puis définitif en 2021 des forces américaines du pays, les talibans ont en effet repris progressivement le contrôle du pays. Ils sont entrés le 15 août dans la capitale Kaboul, dernier bastion du pouvoir mis en place par Washington.

Le Saint-Siège a toujours porté un regard critique sur ce conflit. Le cardinal Jean-Louis Tauran, ancien président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, avait ainsi dénoncé l’intervention américaine en 2001, prophétisant que «l’Occident, parmi ces vallées, finira comme Alexandre le Grand, les Mongols, les Anglais et les Soviétiques. Il perdra et les gens ordinaires paieront, encore une fois». (cath.ch/imedia/cd/be)