Mgr Georg Gänswein, préfet de la Maison pontificale  | © Jacques Berset
Vatican

Pour Mgr Gänswein, la recherche de la vérité est le «fil rouge» de la vie de Benoît XVI

Le pape émérite Benoît XVI a dédié sa vie à «chercher la vérité et à sa battre pour celle-ci», a affirmé son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein le 11 mai 2018. Le prélat allemand intervenait au Sénat italien pour la présentation d’un nouveau recueil de textes de Benoît XVI, Liberare la libertà – Libérer la liberté.

La vérité, le concept théologique le plus important

Pour Benoît XVI, a expliqué Mgr Gänswein, l’idée politique vient coïncider avec le concept théologique le plus important pour lui, à savoir la vérité. Celle-ci est d’ailleurs au cœur de sa devise épiscopale puis papale: ‘coopérateur de la vérité’.

La recherche de la vérité et lutter pour celle-ci a donc été le «fil rouge» de la vie de Benoît XVI, déjà alors qu’il n’était encore qu’un jeune professeur de théologie en Allemagne. Pour lui, l’homme ne peut «posséder» la vérité, mais seulement s’en rapprocher puisque pour les chrétiens le Christ est la vérité faite homme.

L’Europe, la «passion politique» de Benoît XVI

Selon le pape émérite, cette approche de la recherche de la vérité est le fondement de l’Europe, a expliqué son secrétaire particulier. Croyants et non-croyants de culture européenne peuvent ainsi se retrouver dans cette recherche. L’Europe est donc un «espace culturel unique» et est devenu la «passion politique» de Benoît XVI.

Durant son pontificat en particulier, a poursuivi l’archevêque allemand, le prédécesseur du pape François s’est attaché à rappeler à l’Europe l’exigence d’être enracinée dans le droit naturel. Sans quoi il n’est alors plus possible de distinguer entre «le vrai droit et le droit seulement apparent», et l’Etat devient «instrument de la destruction du droit», a considéré Mgr Gänswein en reprenant les paroles de Benoît XVI devant le Parlement allemand en 2011.

Les «vérités subjectives» induites par la démocratie

Les valeurs de l’Europe sont «le christianisme, l’humanisme et le droit naturel», a renchéri Antonio Tajani, président du Parlement européen, également intervenant lors de cette présentation. Pour l’élu italien, c’est seulement en étant «forte» dans ses valeurs et donc dans son identité – et non pas par les institutions – que l’Union européenne pourra retrouver son dynamisme.

Pour le président du Parlement européen, ce recueil de textes du 265e pape est «très utile» pour les politiciens, car il leur rappelle que la vérité est la «limite de l’Etat». L’activité politique doit donc être au service de l’homme par la recherche de la vérité. Sans se laisser distraire par les «vérités subjectives» parfois induites par les systèmes démocratiques. (cath.ch/imedia/xln/be)

Mgr Georg Gänswein, préfet de la Maison pontificale | © Jacques Berset
12 mai 2018 | 19:15
par Jacques Berset
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