Un imam «prêt à mourir pour sa religion» suscite la stupéfaction aux Pays-Bas

«Je suis prêt à mourir pour ma religion, mais aussi prêt à enlever des vies», a déclaré sur twitter l’imam turc Halil Celik, actif à la mosquée Selimiye de Dieren, à l’est des Pays-Bas. Cette déclaration faite à un journaliste suscite la stupéfaction dans la société néerlandaise.

Le message était adressé à Mehmet Cerit, rédacteur en chef des journaux néerlandais-turc Zaman Vandaag et Zaman Hollanda. Ce dernier a rendu public la position de l’imam, estimant que cette déclaration était «choquante et scandaleuse». Pour le journaliste Mehmet Cerit, ce sont des gens comme cet imam qui sont responsables de la radicalisation des jeunes.

La mosquée de Dieren prend ses distances

Le conseil d’administration de la mosquée de Dieren, affirmant que cette prise de position n’était pas digne d’un imam, a pris ses distances. Le porte-parole du conseil, cité par le quotidien britannique Daily Mail,  s’est dit sûr que la communauté turque de Dieren aura le même sentiment.

Quant à l’imam qui a provoqué le scandale, il quitte ces jours-ci la mosquée Selimiye et rentre en Turquie.  Le départ de l’imam turc était prévu depuis un moment et n’aurait rien à voir avec ses dangereux dérapages, selon les responsables de la mosquée néerlandaise.

Un levier aux mains des dirigeants turcs ?

La mosquée Selimiye relève du Diyanet, le ministère turc des Affaires religieuses, qui envoie des imams dans les communautés turques émigrées à l’étranger. Le Diyanet işleri,  créé en 1924 sur ordre d’Atatürk, est souvent perçu comme un levier aux mains des dirigeants actuels.  (cath.ch-apic/dailymail/be)

 

Mosquée Selimiye de Dieren, à l'est des Pays-Bas
26 juillet 2016 | 12:19
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 1 min.
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