Vietnam: Caritas lance un projet de réduction de la pollution atmosphérique

Vélos solaires et électriques à Hanoï

Hanoï, 14 août 2014 (Apic) L’œuvre d’entraide catholique Caritas veut contribuer à la réduction de la pollution dans la capitale vietnamienne en mettant sur pied un système de prêt de vélos électriques. Ce projet pilote, privilégiant l’énergie solaire, sera lancé en septembre 2014 sur le campus de l’Institut polytechnique de Hanoï (HUST).

Depuis des décennies, on observe une recrudescence des catastrophes naturelles liées au climat, rappelle Caritas dans son service de presse du 14 août 2014. Selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Vietnam fait partie des cinq pays du monde les plus vulnérables au changement climatique. La croissance économique du Vietnam est en pleine expansion, entraînant une augmentation des émissions de CO2 et de la pollution atmosphérique. L’augmentation du trafic motorisé individuel – et notamment des motos et vélomoteurs – joue un rôle déterminant dans cette pollution. Et ces dernières sont la cause de 50 % des émissions dues au trafic. Rien qu’à Hanoï, on recense chaque mois plus de 10’000 nouvelles motocyclettes. Pour lutter contre le changement climatique et la pollution, il faudrait donc réussir à réduire leur nombre, souligne Caritas

500 étudiants se mobilisent pour renoncer aux motocyclettes

En 2013, Caritas s’est assurée de l’attractivité des vélos électriques auprès des hautes écoles et des milieux touristiques de Hanoï et a développé un modèle pilote de prêt de vélos électriques développés par une entreprise sociale. L’Institut polytechnique et son organisation d’exploitation de projets BKHolding se sont montrés intéressés à une collaboration et ont élaboré avec Caritas un plan de gestion. Ce dernier prévoit la construction d’une station de chargement solaire et d’une exploitation de prêt de vélos électriques sur le campus de l’Institut ainsi que de deux autres stations services dans une école secondaire et un hôtel. Environ 150 vélos doivent ainsi être mis à disposition des étudiants ainsi que d’un groupe pilote de touristes, à un prix raisonnable couvrant toutefois les frais d’exploitation.

Le but est d’inciter au moins 500 étudiants à renoncer à leur motocyclette pour utiliser le vélo électrique. Une campagne d’information sera lancée. L’exploitation sera accompagnée et évaluée durant une année. Si elle éveille l’intérêt de l’opinion publique, des étudiants, des professeurs, des parents et des touristes et si le plan de gestion peut être appliqué avec succès, l’exploitation sera étendue à d’autres écoles et proposée à des entreprises privées.

Privilégier les énergies renouvelables

Pour le projet pilote, on utilise du courant normal et du courant solaire. Mais la production d’électricité solaire n’est actuellement pas concurrentielle, car elle reste plus chère. Le plan de gestion prévoit l’utilisation de 50% d’électricité solaire comme standard minimal. Parallèlement, l’Institut et le ministère de l’Education effectuent un travail de lobbying auprès du gouvernement, dans le but d’obtenir des subventions pour le courant solaire en tant qu’énergie renouvelable, pour augmenter à terme le taux d’utilisation du courant solaire. Dans le cadre du projet pilote, Caritas crée un certain nombre d’emplois pour personnes handicapées chargées du prêt et de la réparation des vélos électriques. Le projet est cofinancé par la Direction du développement et de la coopération (DDC), l’organisation « Renewable Energy and Energy Efficiency Partnership » et la Fondation Bachmann, précise Caritas. (apic/com/rz)

14 août 2014 | 11:20
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
Partagez!